Ce n’est plus un secret pour personne : la présence d’un extérieur pour un achat immobilier, c’est devenu un critère essentiel. Jardin, balcon, terrasse, ces éléments ont toujours été appréciés mais, depuis la crise du covid et ses confinements successifs, ils sont vraiment entrés dans la catégories des « attendus non négociables » pour de nombreux acquéreurs. C’est ce que l’on appelle « un élément différenciant » entre les biens.
Auparavant, un logement disposant d’un extérieur se vendait plus vite et un peu mieux qu’un autre. Aujourd’hui, un bien qui en est dépourvu a nettement plus de mal à trouver preneur. C’est un fait et tous les professionnels de l’immobilier le confirment.
Mais un extérieur est aussi un atout qui se paye. Selon plusieurs études menées par des plateformes immobilières, la plus-value pour un bien disposant d’un extérieur se situe entre 10 et 15 %, en fonction des marchés et, bien sûr, des caractéristiques de cet extérieur et du bien.
Oui, un extérieur est un avantage pour une vente, mais attention à ne pas transformer cet atout en handicap. Pour que l’espace extérieur représente réellement un bonus lors de la vente, il faut qu’il envoie un message positif à l’acquéreur potentiel. Un jardin en friche, un balcon transformé en débarras, une terrasse impraticable… Tout cela peut annuler purement et simplement l’avantage d’un extérieur, voire pénaliser l’ensemble du bien. Comme pour une pièce intérieure, il est capital de faire en sorte que l’acheteur puisse se projeter sereinement dans cet espace. Il doit en comprendre la fonction. Et, surtout, rien ne doit l’inquiéter. S’il perçoit un entretien trop contraignant ou un chantier important pour remettre les lieux en état, il peut (légitimement) s’effrayer et reculer.
Enfin, et là encore c’est un principe que l’on retrouve à l’intérieur du logement, un extérieur mal entretenu suggère à l’acquéreur que le bien tout entier l’est aussi. Tout cela pèse sur l’offre de prix qui sera faite, ou pas, à la suite de la visite.
L’aménagement du balcon dépend de deux facteurs essentiels : sa taille et son emplacement. Au-delà de cinq mètres carrés, il est possible de lui attribuer plusieurs fonctions, à condition qu’elles soient bien délimitées. Mais ces fonctions doivent être en rapport avec la pièce sur laquelle il donne. Un balcon sur le salon permet d’imaginer un coin détente, avec des meubles d’extérieur. Le même espace ouvrant sur une cuisine appelle plutôt une table pour prendre un repas en petit comité. Dans tous les cas, au moment de la visite, choisissez clairement une fonction et épurez au maximum le mobilier pour laisser voir l’espace extérieur. Prévoyez aussi les protections contre le soleil (parasol) ou contre la pluie (bâche imperméable), pour montrer que cet espace est réellement utilisé.
Soignez également les bordures et les rambardes. Grâce à des plantes en pot ou à des fleurs, vous pouvez transformer ces limites souvent un peu enfermantes en une ouverture vers l’extérieur. Équipement urbain par excellence, le balcon est, avant tout, une façon de faire entrer la nature dans un appartement. Il ne faut pas s’en priver.
Vous connaissez, bien sûr, le home-staging, cette pratique qui consiste à effectuer des menus travaux et à mettre sa maison en valeur avant de la vendre. Eh bien, les mêmes principes peuvent et doivent s’appliquer au jardin.
Généralement, le jardin est le premier contact que l’acquéreur a avec la maison. Or, on le sait, la première impression est capitale lors d’une visite immobilière. La première chose à faire, donc, c’est évidemment de ranger votre jardin. Remettez les outils à leur place, disposez agréablement le salon de jardin, nettoyez le barbecue… C’est un minimum, et cela permet au visiteur de se sentir à l’aise.
Avant la visite, n’oubliez pas non plus de tondre la pelouse, de retirer les fleurs fanées, les tiges mortes et les mauvaises herbes. Cela ne prend souvent que quelques minutes et cela change tout au coup d’œil. C’est le moment, aussi, d’effectuer les petites réparations que vous remettez à plus tard depuis trop longtemps. Veillez également à ce que les meubles et autres accessoires soient en bon état. L’objectif est de renvoyer une image de confort et de bien-être.
Il faut aussi que l’acquéreur puisse se rendre compte de la place dont il pourra disposer dehors. Veillez donc à retirer tout ce qui est inutile ou encombrant dans cet espace.
Enfin, il est très important de faire sentir que votre jardin est un lieu occupé et accueillant, où vous aimez passer du temps. Pour ce faire, vous pouvez disposer des verres sur la table, des jeux d’enfants si la place le permet ou installer des éclairages en bordure des allées ou à proximité du salon de jardin.
A la différence d’un balcon, une terrasse peut être considérée, aux beaux jours, comme une pièce supplémentaire dans votre logement. Elle peut d’ailleurs conduire à une majoration du prix de vente de votre bien. On estime généralement que la surface d’une terrasse peut être valorisée de 35 à 50 % du prix du mètre carré du bien. Son attrait varie en fonction de plusieurs facteurs. Sa superficie, d’abord. Il est important que la taille de la terrasse soit en relation avec celle du logement. Mais son positionnement compte aussi. Si elle donne sur le salon, par exemple, c’est un espace à vivre en plus pour toute la famille. Si elle se situe à l’arrière de la maison ou en prolongement d’une chambre, elle a moins d’intérêt.
A cela s’ajoute son orientation. Au sud, elle sera plus appréciée car nettement plus ensoleillée. Son aménagement compte aussi. Une terrasse en bois, par exemple, est parfaite pour le coup d’œil mais implique un entretien régulier. Attention aussi à masquer les vis-à-vis si vous en avez. Pour qu’elle reste une pièce de la maison, la terrasse se doit derester un espace intime. Un arbre en pot habillement disposé ou une voile brise-vue peuvent permettre de régler bien des problèmes.
Véritable prolongement de la maison, une véranda n’est généralement pas considérée comme faisant partie intégrante de la maison. A la différence d’une extension classique, le plus souvent, son volume n’entre donc pas dans le calcul du métrage du bien. Pour autant, cet espace fermé est particulièrement apprécié des acquéreurs. Il permet d’installer un jardin d’hiver ou de concevoir un havre de détente en prolongement du salon. Là encore, il faut vraiment éviter l’écueil de l’espace surchargé qui donnera l’effet d’un débarras et aura, donc, l’effet inverse à celui escompté.
Il fut un temps où la piscine constituait le graal de la maison individuelle. Un équipement qui était à la fois synonyme de luxe, de réussite et de confort. Cette installation n’a pas perdu, bien sûr, toute son aura. Elle reste très demandée par une partie de la clientèle et elle va souvent de pair avec des prestations haut de gamme qui restent très recherchées. Comme il s’agit souvent de biens qui se négocient à des niveaux élevés, il est cependant difficile de quantifier l’impact de la piscine sur le prix de vente. Mais une très belle maison qui en est dépourvue ou dont le terrain n’est pas piscinable, reste moins prisée qu’une autre.
La nouveauté depuis quelques années est que, a contrario, la présence d’une piscine peut aussi décourager une partie des acquéreurs. Pour des raisons environnementales, de sécurité ou d’entretien, nombreux sont ceux qui se détournent même systématiquement des biens avec piscine. Surtout, bien sûr, dans nos régions où, même avec le réchauffement climatique, sa période d’utilisation au cours de l’année reste limitée.
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