Poitiers Immobilier

Télétravail et immobilier dans la Vienne

Télétravail et immobilier dans la Vienne : la donne a changé !

Télétravail et immobilier dans la Vienne, comme dans de nombreux département, la donne a changé depuis le covid. De bon matin une petite troupe de voyageurs qui n’ont pour seul bagage que leur sacoche se presse sur le quai de la gare de Poitiers. Preuve de la réalité du phénomène. 

« Il y a une vraie demande de personnes qui viennent s’installer à Poitiers et qui travaillent à Paris un ou deux jours par semaine », confirme Sandrine Rembliere, de l’agence Citya Immobilier. La capitale est, en effet, accessible en 1 h 20, grâce à plusieurs trains par jour. « En fait, il se passe ce que l’on a observé il y a des années à Tours, avec l’arrivée du TGV. » Oui, mais, cette fois, les circonstances très particulières et l’actualité sanitaire ont donné un vrai coup d’accélérateur à cette mutation.

Tous sur le plateau !

Poussés par des confinements traumatisants et des évolutions rapides dans les conditions de travail, de nombreux Franciliens ont franchi le cap de l’expatriation. Et un peu tous en même temps. Ils sont venus gonfler une demande aux caractéristiques assez précises. « Ces acquéreurs sont à la recherche d’une maison ou d’un appartement de centre-ville. Il leur faut un accès facile à la gare et un petit extérieur, jardin ou balcon. » Le pouvoir d’achat de cette clientèle est assez élevé sur un marché comme celui de la Vienne (même en cœur de ville à Poitiers) et l’idée est, naturellement, de convertir cet avantage en une meilleure qualité de vie. « A Poitiers, donc, ce sont les quartiers situés sur le plateau qui sont les plus demandés. En quelques minutes, à pied, on est à la gare », précise Sandrine Rembliere.

Naturellement, cette demande exogène forte n’a pas été sans effet sur les prix qui, à Poitiers, partaient d’assez bas. Quelle que soit la source, la capitale de la Vienne figure de façon systématique dans le Top 10 des villes moyennes en progression au cours des derniers mois. Les professionnels interrogés estiment à environ 15 % par an la progression du marché sur les trois dernières années. « Sur des petites surfaces très bien situées, les prix ont même pu doubler au cours de cette période », renchérit Sandrine Rembliere.

Le marché reste accessible

Augmentation des prix oui, mais pas de mise à l’écart de la clientèle des primo-accédants locaux. Le marché poitevin leur reste accessible car il demeure sur des niveaux de prix raisonnables (autour de 3 500 €/m2) en comparaison avec d’autres villes voisines, comme Tours par exemple. 

Les professionnels interrogés estiment également que l’impact des télétravailleurs sur le marché devrait se tasser dans les mois qui viennent. La demande, toujours présente, n’atteint déjà plus les niveaux historiques de 2021.