Immobilier

Quand faire appel à un architecte ?

Quand faire appel à un architecte et surtout, pourquoi ?

Quand faire appel à un architecte ? Quand on se lance dans un projet de rénovation (mais c’est également vrai quand il s’agit d’une construction neuve), c’est une des premières questions qui se posent. Parfois, la loi nous y oblige. Parfois, on a le choix. Quoi qu’il en soit, mieux vaut décider en toute connaissance de cause.

Histoire d’honoraires

Les honoraires des architectes ne sont pas réglementés et sont donc fixés librement par chaque professionnel. Ils peuvent être établis selon un pourcentage du montant des travaux, c’est la version la plus courante. Cécile Bregeard, architecte à Tours confirme : « généralement, la fourchette se situe entre 8 et 10-12 %, mais cela peut être moins ou plus en fonction des caractéristiques du chantier. » L’autre solution, c’est le forfait. C’est une solution utilisée en général quand la surface totale du chantier est inférieure à 150 m2. Car, dans ce cas, le pourcentage n’est généralement pas suffisant pour couvrir les charges. Enfin, l’architecte peut se faire payer au nombre d’heures, surtout dans le cadre d’une mission courte ou très précise, comme une mission de conseil, par exemple.

Un coût rentable ?

Évidemment, faire appel à un architecte, c’est un coût. « C’est, en plus, un coût qui se voit et qui se mesure car nos honoraires viennent toujours en plus des autres coûts de construction. En effet, nous n’avons pas le droit d’être contractant total sur un chantier », explique Cécile Bregeard. 

Oui, mais y a t-il des économies qui pourraient être mises en face de ce coût ? Eh bien oui. D’abord, il y a l’argent que l’on ne perdra pas dans des travaux rendus obligatoires par une erreur lors de la préparation du chantier. Si des aménagements ne sont pas conformes à la réglementation, la mairie peut ne pas accepter les travaux, même s’ils sont déjà réalisés. Dans ce cas, il peut devenir indispensable de procéder à des modifications qui vont coûter beaucoup plus cher que les travaux initiaux. Idem pour une extension. Si l’étude de sol n’a pas été réalisée, des surprises assez onéreuses ne sont pas exclues. L’architecte, qui exerce une profession réglementée et régie par un ordre, se doit de réaliser tous les contrôles et démarches préalables. Il en assume même la responsabilité juridique. Il est assuré, pour faire face aux problèmes qui peuvent éventuellement se poser. 

De plus, l’architecte est un professionnel du bâtiment, il a son réseau d’artisans qu’il connaît bien et peut, éventuellement, faire jouer la concurrence entre eux. Cela peut permettre des économies substantielles. 

Une vision globale

Le travail de l’architecte, c’est aussi de faire respecter (autant que faire se peut) les calendriers prévus. Limiter les retards, c’est aussi limiter les surcoûts. Cécile Bregeard résume : « Un architecte qui a conçu un projet a à cœur qu’il soit mené et construit dans de bonnes conditions, c’est le cœur de son métier… »

Enfin, l’architecte ne se soucie pas seulement de la construction du bâtiment, mais aussi de la vie de ses occupants. Il se préoccupe de ce que sera leur vie quotidienne et prend en compte les coûts qui seront liés à l’habitation. Par des choix de matériaux, de disposition, d’ouvertures…, il peut réduire les factures à venir et rendre le logement plus adaptable aux évolutions de la vie. Cela évitera peut-être des travaux ou de coûteuses mises à niveau ultérieures.