Poitiers Immobilier Prix de l'immobilier

Les prix de l’immobilier à Poitiers

Les prix de l'immobilier atteignent leur plafond à Poitiers

A Poitiers et dans la Vienne, le ralentissement de la demande entraîne une baisse de l’activité.

 

Poitiers fait partie de ces villes qui ont énormément profité de la hausse du marché de l’immobilier au cours des deux dernières années. A la sortie de la crise du Covid, les villes à taille humaine, offrant une vraie qualité de vie, tout en restant accessibles de la capitale ont connu un boom sans précédent. 

En cinq ans, les prix de l’immobilier à Poitiers ont bondi de plus de 46 % ! (Source baromètre Fnaim, octobre 2022), pour atteindre un prix moyen au mètre carré de 2 326 €. Une valeur qui, bien sûr, cache des tarifs bien plus élevés. Notamment sur les biens les plus demandés, les mieux situés et offrant les meilleures prestations.  

Sur l’ensemble du département de la Vienne, les valeurs sont plus raisonnables. Mais elles affichent tout de même une forte progression (+ 24,7 % en cinq ans). Des villes comme Châtellerault ou Montmorillon sont, naturellement, nettement moins chères que Poitiers. Pour autant, leur cote et leur attractivité, n’a cessé de progresser. 

Une période d’attentisme

Et, conséquence de cet emballement qui aura duré presque deux ans, le stocks des biens à vendre a fondu dans toutes les agences du département. Une raréfaction des biens qui a entretenu, un temps, l’illusion d’un marché inexorablement tenu par les vendeurs. 

Mais, dans la Vienne, à Poitiers, comme ailleurs (lire notre analyse de conjoncture), la donne a bel et bien changé au cours de l’année 2022. 

« Nous sommes entrés dans une période d’attentisme qui risque, hélas, de perdurer », résumait, pour nos confrères de La Nouvelle République en octobre 2022, Benjamin de Tugny, président de la Fnaim 86. A l’origine de ce changement, la hausse des taux d’intérêt et l’inflation. Ils ont conduit à une diminution rapide et importante du pouvoir d’achat des acquéreurs. Résultat : les niveaux de prix attendus par les vendeurs ne sont, tout simplement, plus accessibles pour les acquéreurs. D’où une baisse de l’activité, attendue à Poitiers et dans son agglomération. Pour en sortir, une seule solution : que les vendeurs intègrent la nouvelle donne du marché. Et donc, qu’ils actent l’arrêt de la course en avant.   

De ce point de vue, les secteurs qui avaient connu les progressions les plus mesurées, comme Châtellerault ou Civray, par exemple, seront aussi ceux où le mouvement de blocage sera le moins marqué.