Maine-et-Loire : covid et marché immobilier, le bilan

Saumur, Cholet, Angers… Métropole et villes moyennes ont connu des évolutions marquantes de leur marché immobilier suite à la pandémie de covid-19. Le confinement a bien sûr stoppé l’activité pendant trois mois, mais les bilans sur l’année entière n’en ont pas été affectés. Certaines agences immobilières ont même vu leur chiffre d’affaires augmenter malgré cette coupure !

En fonction des secteurs, les changements liés à l’épidémie ne sont toutefois pas les mêmes.

Saumur : la ville moyenne qui séduit les citadins

« Nous avons eu un gros afflux de clients à l’été 2020, principalement des familles avec enfants qui venaient des grandes métropoles, en recherche d’une autre vie, loin de la ville » explique Arnaud-Nicolas Planchon (Citya Chinon et Saumur). Le confinement du printemps 2020 a ainsi eu un impact sur la vie de famille : vendre son appartement parisien pour vivre au grand air, une option qui a séduit de nombreux nouveaux propriétaires en Maine-et-Loire ! Les villes moyennes, comme Saumur (ou Chinon en Indre-et-Loire) offrent ainsi un cadre de vie plus agréable que la capitale et la région francilienne, tout en étant assez dynamiques.

Cholet, paradis des investisseurs nantais

A Cholet, ce sont plutôt des Nantais que l’on retrouve, pour de l’investissement essentiellement. Antoine Audiau (Century 21), a vraiment remarqué cette forte tendance ces derniers mois. Mais l’arrivée de ces investisseurs de Nantes, avec un budget plus important que celui des primo-accédants locaux, participe à une évolution des prix qui ne favorise par ces jeunes candidats à la propriété.

Explosion des prix à Angers comme ailleurs

Sur le secteur d’Angers métropole, Benjamin Gautier de Nicole Joubert Immobilier relativise : « il n’y a pas une pénurie de biens, c’est surtout que cela va très très vite ». Lorsqu’on évoque l’augmentation des prix de presque 20% mentionnée par certains sites spécialisés, le directeur des 5 agences Nicole Joubert sur le 49 ne dément pas : « les prix ont flambé depuis un an et demi sur Angers centre, ce qui rend la ville moins accessible au tout-venant ».

A Cholet ou Saumur, la hausse des prix de l’immobilier se fait également sentir. La maison T4 à 150 000 € qu’on pouvait trouver il y a deux ou trois ans à Cholet vaudra aujourd’hui 180 à 200 000 € par exemple.

La clientèle des primo-accédants est contrainte de s’adapter : à Cholet même, les investisseurs leur ravissent les biens. A Angers, ils s’orientent vers les villes de la seconde couronne, proches de la Loire, où Juigné-sur-Loire, Saint-Jean-des-Mauvrets, La Possonnière tirent par exemple leur épingle du jeu. La Meignanne, au nord-ouest de l’agglomération, profite également de la situation du marché, grâce à sa proximité de la métropole et tous ses commerces et équipements publics.

La hausse des prix finira-t-elle par s’arrêter ? Rendez-vous dans quelques mois pour faire le bilan !