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Les biens de prestige, un marché à part !

Les biens de prestige, un marché à part dans le Val de Loire

Par Bertrand LHOMME

Comment se porte le marché du luxe dans le contexte compliqué que nous connaissons ?

C’est un marché globalement en bonne santé, avec un niveau d’activité assez pérenne qui échappe assez largement à la morosité actuelle. Les acteurs de ce marché sont des passionnés qui ne sont pas forcément impactés par les mécaniques bancaires. Ils arrivent souvent avec des apports conséquents. 

Quels sont les biens qui sont les plus recherchés ?

La palette est assez large. Le souhait principal de nos clients est de disposer d’espace, et d’acquérir des propriétés uniques et singulières. La proximité de villes dynamiques comme Tours ou Angers, est également un véritable atout. La clientèle pour ce type de bien est souvent parisienne ou internationale. La liaison vers Paris en TGV est donc essentielle. Mais ce qui compte également beaucoup, c’est la cohérence du bien. Il doit y avoir un équilibre entre la surface habitable et le terrain qui l’entoure. Un château de 1 500 m2 avec seulement deux hectares, n’a pas forcément de sens pour nos acquéreurs.

Pourquoi ce marché est-il si différent du reste de l’immobilier ?

Le marché du luxe et du haut de gamme est très lié à la notion d’art de vivre à la française. Et en Val de Loire, encore davantage. On vient ici pour s’installer dans le jardin de la France, et vivre dans une région et un bien chargés d’histoire et de charme ligérien. Nous parlons d’atmosphère, et non de mètres carrés… Un château peut ne pas être plus cher à l’achat qu’un deux pièces dans le 7e arrondissement de Paris ; les ratios ne sont pas du tout comparables. Ici vous allez devoir vous entourer d’artisans, de prestataires multiples, pour le bon fonctionnement de l’ensemble acquis. Notre travail, en plus de la vente, est de donner une notice d’utilisation à nos acheteurs, les accompagner. Pour ce qui est des prix, ils sont très variables en fonction de l’histoire du bien, de son équilibre et aussi, bien sûr, de son état. Nous pouvons vendre des propriétés où tout est à refaire à 750 000 €, et d’autres en très bon état à 2 ou 3 millions. 

Quelle est la clientèle pour ce type de biens ?

Nous avons beaucoup de projets familiaux avec des clients qui veulent donner du sens à leur acquisition. L’idée est de recréer des demeures de familles, pour que tout le monde se retrouve dans un environnement préservé et chargé d’histoire. L’intérêt peut-être également fiscal, tout en ayant la jouissance d’un  bien exceptionnel (MH, Fôrets, Domaine de Chasse…) Nous rencontrons également des millennials qui ont fait fortune dans l’économie numérique, qui ont toujours été très citadins, et qui veulent se lancer dans une démarche liée à la nature, et des valeurs plus essentielles. 

Transmission

La vente d’un bien de ce type, ce n’est pas seulement une question d’argent. Il arrive qu’un client vende un château à trois millions alors qu’il lui en a coûté cinq ! Il arrive également que des vendeurs choisissent leurs acquéreurs, pour s’assurer que ce qu’ils ont entrepris soit potentiellement sauvegardé ou poursuivi dans la même logique. Nous sommes ici dans l’ immobilier passion, dans la transmission, bien plus que dans la spéculation.

 

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