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Le marché du Chinonais

Le marché du Chinonais

Nadine GUYOT, Gérante et négociatrice chez St Louis Immobilier à Champigny-sur-Veude, nous propose une analyse du marché immobilier chinonais.

Comment se comporte le marché du Chinonais dans ce contexte compliqué pour l’immobilier ?

Nous avons, ici, un marché un peu différent du marché national car il ne se limite pas à la population active et locale. Il y a un ralentissement de l’activité, bien sûr, mais la demande reste forte sur certains biens. La clientèle étrangère, et en particulier des Britanniques, est  de nouveau très présente. Et, comme nous avons toujours peu de biens à vendre sur le secteur, quand un bien correspond à cette attente, il part assez rapidement. 

Cette demande se porte sur quels types de biens ?

Cette clientèle recherche des maisons de caractère, en pierre, avec un peu de terrain. Tous les types de demandes sont possibles, mais généralement, on observe une tendance à ne pas trop s’éloigner des commodités. C’est surtout vrai pour la clientèle la plus âgée qui ne veut pas faire des kilomètres pour avoir accès à un service.

C’est donc une clientèle qui dispose d’une bonne capacité financière…

Oui, il s’agit d’acquéreurs qui, bien souvent, achètent au comptant ou avec un apport important, issu d’une vente ou d’un héritage. Logiquement donc, ce sont des clients qui disposent en général de budgets assez conséquents. Cela peut monter jusqu’à 600 000 euros. A contrario, la clientèle très dépendante des prêts immobiliers a un peu disparu. On dit tellement partout que plus aucun prêt n’est attribué, que beaucoup d’acheteurs ne font même plus la démarche d’aller voir les banques. C’est vrai qu’elles sont très timorées actuellement, mais il y a encore, tout de même, des dossiers qui passent.

Les prix sont-ils à la baisse sur ce marché ?

Disons que les prix ne montent plus. Les vendeurs qui veulent proposer leur bien à des prix qui ne tiennent pas compte des taux d’intérêts, de l’inflation et du coût de travaux, gardent leur maison plus longtemps. Ou alors, ils doivent s’attendre à des négociations assez importantes. Mais les gens qui intègrent la réalité du marché actuel peuvent vendre très rapidement. Nous avons encore des biens qui partent en moins d’un mois.

L’effet du DPE

Bien sûr, il est significatif pour les biens destinés à la location. C’est beaucoup moins vrai sur le marché de la transaction. Pour un bien récent, acheté assez cher oui, l’acheteur va regarder le classement DPE. Mais pour un bien ancien, de caractère, cela n’a que peu d’influence. Les acquéreurs d’une maison en pierre ne recherchent pas les prestations d’un pavillon. En général, ils savent ce qu’il faut faire pour améliorer le confort énergétique, changer une chaudière par une pompe à chaleur, par exemple. Et ils ont les moyens de l’intégrer à leur budget.