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Indre-et-Loire : bilan immobilier 2022

Indre-et-Loire bilan immobilier 2022 : La fin de l'euphorie

Le marché de l’immobilier en Indre-et-Loire a connu deux moments bien distincts au cours de cette année 2022. D’abord, un semestre très positif qui se situait dans la continuité de la période de forte croissance du marché depuis la fin de la crise covid. Six premiers mois placés sous le signe de la pénurie de l’offre et de prix en hausse. Au mois de juin 2022, la FNAIM notait une progression des prix de l’immobilier de près de 10 % sur un an. Avec un prix moyen à Tours, tous types de biens confondus, qui se situait au-dessus de la barre des 3 200 €. Et les maisons bénéficiaient d’un large bonus, avec un prix moyen supérieur à 4 300 €. 

Si l’on reprend les mêmes données quelques mois plus tard, la donne n’est plus tout à fait la même. La hausse des prix sur un an (entre novembre 2021 et novembre 2022) n’est plus que de 4 %. Ce qui signifie que si l’on considère le seul deuxième semestre de l’année, on observe un réel tassement. En valeur, cela nous donne un prix moyen au mètre carré à Tours en dessous de la barre des 3 100 €. Les maisons repassent, elles, en dessous de la barre des 4 000 €, à 3 800 €/m2 environ. Le nombre de ventes se tasse également. On passe de 2 947 sur un an en juin à 2 868 sur un an en novembre.

« Les vendeurs devront s’adapter »

Céline Marquenet, de l’agence AIM Transaction Immobilière, installée à Montlouis-sur-Loire, résume bien le sentiment général : « Il va falloir que les vendeurs s’adaptent. Aujourd’hui, on ne peut plus anticiper la hausse. Il faudrait plutôt commencer à assimiler la possibilité d’une baisse des prix de l’immobilier. »

Elle, comme ses confrères, note également une augmentation des demandes d’estimation sur des biens immobiliers. Cela signifie que de plus en plus de propriétaires envisagent prochainement de mettre en vente leur bien. Cela devrait se traduire par une hausse de l’offre dans les mois qui viennent. Ajoutée à la baisse de la demande liée à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt (lire notre analyse complète), cela devrait encore amplifier le mouvement. 

Petit bémol à ce tableau, le marché de la location, lui, semble continuer à progresser. Selon une étude récente, la pression locative (c’est-à-dire le rapport entre les offres et les demandes de location) a très fortement augmenté en 2022. C’est une preuve de l’attractivité de la ville et, également, d’un marché qui possède, en dépit d’une conjoncture difficile, tous les atouts pour retrouver, à terme, son dynamisme.