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Tours, Niort, Poitiers : l’immobilier collectif souffre

Immobilier collectif : une année difficile à Tours, Poitiers, Niort…

L’immobilier collectif souffre aussi…

Pour les maisons  2022 sera une année difficile (lire notre analyse de conjoncture). Qu’en est-il donc sur le segment de l’habitat collectif ? Pour rappel, les ventes avaient connu en 2020 une chute spectaculaire (-22,7 %). La faute, bien sûr, à la crise du covid. L’année suivante, elles avaient rattrapé une partie du retard en progressant de plus de 17 %. Hélas, 2022 sera bien l’année de la rechute avec un repli de 9 points, en glissement annuel sur les six premiers mois. 

Les mises en vente suivent à peu près la même courbe, en baisse elles, de 9,8 %. Dans ce sillage, les stocks de logements disponibles continuent donc de s’appauvrir. On note une diminution de 2,6 % sur six mois, après la baisse de 4,5 % enregistrée en 2021. Il y a, en France et en moyenne, à peine 88 000 appartements neufs à vendre à un instant T, contre plus de 93 000 en 2020.

Ce dernier point est particulièrement important, car il entretient la crise du secteur. Les projets sont toujours plus difficiles à concrétiser. Obtention des permis de construire, rareté du foncier, entreprises du bâtiment en manque de personnel ou de matières premières, les causes sont nombreuses. Les programmes mettent plus de temps à sortir et ils coûtent plus cher. Cela entraîne une contraction de l’offre et une hausse des prix de vente. Parallèlement, les acquéreurs ont plus de mal à avoir accès au crédit immobilier et ont perdu du pouvoir d’achat. Découragés, en plus, par le contexte économique et politique, ils sont nombreux à remettre leur projet à des jours meilleurs. 

Permis de construire : attention au trompe-l’œil

Le niveau des autorisations de permis de construire et des mises en chantier, sont des indicateurs de ce que sera l’offre en logements neuf dans les mois à venir. De ce point de vue, les données disponibles sont un peu en trompe-l’œil. Les autorisations de construction progressent nettement depuis le début de l’année 2022 (+17,5 %), surtout pour les logements collectifs (+31 %). Mais cela est dû, en premier lieu, au fait que de nombreuses demandes de permis de construire ont été déposées avant la fin 2021, en anticipation des normes RE2020. Ce sont ces dossiers que l’on retrouve aujourd’hui. Mais, dans le même temps, les mises en chantier, elles, diminuent assez nettement, surtout dans le collectif (-12 % sur trois mois). Cela, comme on l’a dit, à cause de l’envolée des coûts de construction et des difficultés du secteur du bâtiment.

Pour les maisons individuelles, les demandes d’autorisation sont déjà en forte baisse (-20,4 % sur trois mois) et, fort logiquement, les mises en chantier devraient suivre la même courbe dans les mois qui viennent.