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Dans la campagne de l’Indre, la part belle aux résidences secondaires

Argenton-sur-Creuse. La Venise du Berry est attractive pour les résidences secondaires

Dans l'Indre, les résidences secondaires ont la cote !

« Nous avons toujours eu une tendance à vendre plus de résidences secondaires que principales », annonce Mireille Guillemin, gérante de l’agence Accueil Immobilier à Valençay. Le ton est donné. En effet, les résidences secondaires dans l’Indre sont des biens recherchés. Le calme à quelques heures de la capitale, c’est l’idéal !

Moins de 100.000 euros à Valençay

Dans le Valençay, « la clientèle est de résidence secondaire. Nous ne sommes pas loin de Paris, les prix sont abordables. Il y a peu d’actifs ici. Ils s’en vont pour trouver un travail, et la population est vieillissante donc on rentre pas mal de biens. »

Dans le secteur de Valençay, les prix d’achat de maisons tournent souvent en-dessous des 100.000 euros. On peut même en trouver à 50.000 euros, ce qui serait impensable dans d’autres régions. Des Parisiens, plutôt originaires de la région, plutôt jeunes (la quarantaine), achètent ici des résidences secondaires, dans le projet d’’y habiter parfois à a leur retraite. Un phénomène qui s’est accentué avec la crise sanitaire du Covid. « Le marché du secondaire est en hausse, explique Mireille Guillemin d’Accueil Immobilier Valençay. Les gens cherchent des maisons avec charme, des longères avec grands jardins plutôt que des pavillonsOn a vendu beaucoup de choses qui étaient en vente depuis un moment.»

Ainsi, l’agence vient de vendre une petite longère, pourvue de 3 chambres et d’un petit jardin, sur Poulaines, à 10 km au nord de Valençay pour 98.500 euros. Le nord du département, limitrophe du Loir-et-Cher, est le plus demandé. « Nous avons l’avantage d’être un peu moins cher que le Loir-et-Cher et moins cher que l’Indre-et-Loire », surenchérit Mireille Guillemin.

Ici pas d’effet télétravail. Le choix du secondaire répond à un besoin de s’évader les week-ends et les vacances, d’avoir un pied-à-terre qui permet de s’échapper des immeubles parisiens. Et tout cela pour trois heures de route ! Pour avoir encore plus de choix, il ne faut pas avoir peur des travaux, car des remises aux normes sont souvent à faire, une part importante des biens étant issus de successions.

Au Sud de l’Indre, de belles opportunités

A l’autre bout du département, du côté d’Argenton-sur-Creuse, la part du marché des résidences secondaires représente environ 20% des transactions. Beaucoup de clients viennent aussi de région parisienne. De ce fait, l’accès à l’autoroute A20 est recherché. « Argenton est une petite ville vivante qui plaît énormément », vante Lisa Villeneuve, négociatrice à l’agence blancoise, à Argenton.

Les budgets vont de la petite maison avec une chambre à 60.000 euros à une maison de famille à 300.00 euros. « Nous avons encore quelques biens, confirme Lisa Villeneuve. Mais une maison sympa au prix ne reste pas longtemps en vente ». Dans le secteur aussi, il ne faut pas avoir peur des travaux et regarder du côté du début du parc de la Brenne et de Saint-Gauthier, moins demandés. « Il peut y avoir de bonnes occasions de ce côté-là, même si c’est moins vivant, ce n’est pas loin de l’A20 », appuie la négociatrice de l’agence blancoise.

Parmi les dernières ventes, à Gargilès-Dampierre, au sud-est d’Argenton, une maison de 140 m² avec terrain de 1300 m² s’est vendue à 80.000€, avec des rafraîchissements à effectuer. Juste à côté, à Pommiers, une maison de 82m² avec jardin de 900 m² est partie à 55.000 euros. Avec l’avantage d’un beau patrimoine : ce sont souvent des maisons en pierre, des petites maisons berrichonnes de charme. Vous laisserez-vous séduire ?