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Les chiffres du neuf en région Centre

Les chiffres du neuf en région Centre : l'interview du président d'Océlor

Olivier Henry est président de l’observatoire du logement neuf en Centre-Val de Loire. Il nous livre sa lecture des chiffres du neuf dans la région Centre, communiqués par l’observatoire sur l’année 2021 et le début 2022.

Quel est l’enseignement principal à retenir de l’étude que vous publiez ?

Il y a deux éléments importants que l’on peut observer également au niveau national. Le premier, c’est le stock de logements qui diminue de façon drastique. Nous avons entre six et huit mois de stocks sur nos trois marchés et à 7,2 mois au niveau national. Il faut savoir que pour que le marché soit équilibré, il faut disposer d’un stock compris entre 10 et 12 mois. On est donc clairement sur un marché de pénurie et c’est une tendance que l’on observe depuis plus de neuf mois. Le gros problème que l’on constate actuellement, ce sont les mises en chantier. Les opérations sont bloquées par la hausse des prix et les pénuries sur les matières premières. A cela s’ajoute l’augmentation des prix qui crée un effet ciseaux. On est aujourd’hui aux alentours, voire au-dessus des 4 000 € du mètre carré, en moyenne.

Cette pénurie concerne-t-elle tous les types de biens neufs ?

Le stock est actuellement principalement composé de T3. Les métropoles, dans les PLU, ont souhaité diminuer de façon drastique les petites surfaces. On est donc en train de créer une pénurie sur les petites surfaces et, peut-être, de créer une sur-offre, à terme, sur les T3. Et c’est assez inquiétant car avec la hausse des prix au mètre carré, les T3 sont des logements qui sortent aux alentours de 300 000 €. Cela risque d’exclure une partie de la clientèle potentielle, notamment celle des investisseurs.  

Quelles sont les perspectives sur le marché de l’immobilier neuf ?

La demande devrait continuer à être forte. 2022 est, en effet, la dernière année où l’on peut profiter de la loi Pinel dans sa version initiale. Mais il y a l’épée de Damoclès de l’inflation et de la remontée des taux de l’immobilier qui pèse sur le marché. 

Avez-vous une demande aux pouvoirs publics ?

Au niveau régional, ce que nous demandons c’est de nous laisser construire des logements en essayant de moins nous contraindre. Il y a actuellement, chez les politiques, une volonté de limiter l’étalement urbain mais, dans le même temps, on s’interdit de densifier l’habitat. On ne peut pas s’étaler et on ne peut pas monter non plus. Il y a là une contradiction qui limite fortement la production de logements et qui pèse sur l’activité.

Olivier Henry, Président d’Océlor.