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Angers, la belle endormie est bien réveillée

Angers, la belle endormie est bien réveillée

A la tête d’une agence qui porte son nom, Guillaume Rousseau est agent immobilier à Angers depuis plus de 15 ans. La capitale angevine est arrivée en tête du classement des villes où il fait bon vivre. Il dresse pour nous un panorama de ce marché immobilier.

Angers arrive en tête des villes où il fait bon vivre. Comment expliquer ce succès ?

D’abord par sa situation géographique et notamment sa proximité de Paris par le TGV (1 h 24 au mieux). On n’est pas très loin de la mer non plus. Et puis, il y a la taille de la ville, la douceur angevine, le climat… La facilité de circulation est également très importante. Quelqu’un qui a une maison à 15 km d’Angers, est en 20 minutes dans le centre-ville. Il y a encore trois ans, le marché immobilier était assez largement sous-coté ici, par rapport à des villes comme Nantes ou Tours, par exemple. Il était financièrement intéressant de quitter Paris pour venir ici à la recherche de plus grands espaces. De ce point de vue, la hausse des prix que nous constatons ces dernières années n’est pas une flambée mais, en grande partie, un rattrapage. Angers n’est plus considérée comme la petite ville de province sans activités culturelles, sportives, festives…

Quel est l’état du marché angevin, aujourd’hui ?

Le marché demeure très tendu. Chaque type de bien a, en face de lui, ses acheteurs : le centre-ville comme les extérieurs. Certains acquéreurs sont à la recherche d’une maison, d’un jardin et ils s’orientent naturellement vers la périphérie. Une maison de quatre chambres, avec 50 m2 de jardin en centre-ville, cela monte vite au-delà de 500 000 euros. On peut trouver les mêmes prestations autour de 400 000 € à 15 minutes du centre. 

La clientèle des acquéreurs a-t-elle évolué ?

La présence de la clientèle parisienne a contribué à la hausse des prix à Angers. Mais elle ne change pas la physionomie générale de la ville. Les locaux sont toujours là. Ceux qui veulent acheter une maison en centre-ville ont souvent un appartement ou une petite maison à vendre qu’ils ont acheté il y a quelques années et sur lequel il font une belle plus value. Il faut également noter la très forte croissance de la population étudiante qui a grandement contribué à l’augmentation des prix. Les étudiants, par choix ou non, se sont souvent mis en colocation, ce qui a réduit le nombre de biens disponibles pour les familles, grands appartements ou maisons. 

En tant que professionnel, comment faire la différence dans un marché si concurrentiel ?

Par l’ancienneté, la présence et des équipes fiables et stables. Et en ayant la chance de ne pas jouer son année sur une ou deux ventes. Il faut vendre bien sûr, c’est notre raison d’être, mais vendre bien, avec du conseil. Notre métier est de plus en plus juridique. Il faut bien maîtriser les évolutions pour pouvoir anticiper les difficultés qui pourraient se faire jour lors de la vente. Chaque vente est différente et plus on en fait, plus on sait anticiper. Et puis, pour estimer un bien, il faut pouvoir comparer. Et pour cela, il faut de l’expérience et du volume