Alter Anjou Loire Territoire à Angers

Déjà l’an dernier, le marché du terrain à bâtir était tendu sur Angers. La situation s’est accentuée et s’étend par capillarité au reste du département. Freddy Durandet, chargé de communication au sein d’Alter, revient sur les enjeux de cette pénurie.

Avant tout, pouvez-vous nous présenter Alter ?

Alter, Anjou Loire Territoire est une entreprise publique qui intervient dans de nombreux domaines liés à l’aménagement du territoire : comme la construction, le développement économique, la gestion urbaine, l’immobilier d’entreprise ou encore les terrains à bâtir.

Justement, quels sont les problèmes sur ce dernier marché ?

Avec les nouvelles aspirations légitimes tendant à la zéro artificialisation nette des sols et de protection des terres agricoles, nous arrivons à une véritable pénurie des terrains à bâtir dans les grandes villes du département. Ce manque est alimenté par le fait qu’aujourd’hui, il est parfois plus intéressant de faire bâtir que d’acheter de l’ancien. La situation est telle que nous avons mis en place certaines clauses afin d’éviter la spéculation et maintenir une stabilisation des prix des terrains.

Ce phénomène est appelé à durer ?

Oui, d’autant que la crise a fait naître chez les gens un besoin de retour à la nature. Grâce au télétravail, de nombreux ménages n’hésite plus à s’installer dans les petites communes et à y faire construire avec des terrains plus importants, ce qui accélère la pénurie.

Ça ne touche donc plus que les grandes villes ?

Non, on a d’abord été en manque sur Angers, puis sur les communes de la seconde et troisième couronne de l’agglomération ; aujourd’hui tout le territoire est concerné : Segré, Saumur… Le manque fait que les candidats intéressés pour un terrain ne peuvent plus se permettre de postuler sur plusieurs communes, ils doivent se positionner sur un et unique choix.

Comment tout cela va évoluer ?

Il faut repenser la construction. L’étalement à l’horizontal est terminé, les prochaines années marqueront le retour de la verticalité, mais pas celle que l’on a connue après guerre, uniforme et sans âme. Même dans les petites villes, le collectif supplantera les pavillons. On ne peut pas faire marche arrière.

Renseignements :

Alter – Anjou Loire Territoire
Bd Élisabeth Boseli – 89 rue des Artilleurs à Angers
Tel. 02 41 27 02 70
www.anjouloireterritoire.fr