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Un marché qui s’assainit…

Un marché qui s’assainit dans le Val de Loire

Par Hélène Doradoux, Agence SIMON de Saint-Cyr-sur-Loire

Comment se manifeste le ralentissement du marché de l’immobilier que l’on observe actuellement ?

Il se manifeste par un nombre d’acquéreurs potentiels en nette diminution. Il y a encore six mois, nous étions constamment sollicités. Aujourd’hui, le téléphone sonne beaucoup moins. En revanche, sans que l’on sache exactement pourquoi, nous assistons depuis quelque temps au retour de la clientèle parisienne, qui arrive avec de très gros budgets, souvent entre 800 000 et 2 millions d’euros. L’attractivité de Tours, avec la liaison TGV, reste forte. Les acquéreurs franciliens, surtout à l’arrivée des beaux jours, se disent qu’ils peuvent avoir plus de surface et un beau terrain en venant s’installer en Touraine. 

Quelle est la demande de cette clientèle ?

Pour ceux que je rencontre,  après quelques visites dans le centre de Tours, ces acheteurs se rendent compte qu’ils ont vraiment envie d’espace et préfèrent revenir sur des secteurs de proche périphérie, comme Saint-Cyr ou Fondettes. Le petit jardin dans Tours, ce n’est pas forcément leur recherche. Ils demandent plutôt de beaux espaces, de grands volumes, un beau terrain et, souvent, ils souhaitent une piscine. 

Assiste-t-on, également, à un tassement au niveau des prix actuellement ?

Oui, le marché s’apaise. On n’est plus sur l’envolée des prix où tout se vendait  à n’importe quel prix, sans négociation, où les gens achetaient très vite et au prix pour être sûr d’obtenir le bien. Aujourd’hui, les acquéreurs ont repris quelque peu  la main. Ils visitent, ils comparent, ils prennent davantage leur temps pour les décisions. Et, quand il y a une offre, elle est souvent en dessous du prix. C’est d’ailleurs un mouvement assez sain car, depuis la fin de la crise du covid, des biens se sont vendus à des prix anormaux. Le problème, c’est que beaucoup de vendeurs estiment que ces prix de vente font référence. Ils veulent vendre au même niveau et, évidemment, c’est compliqué d’y parvenir.  

Quel est le niveau de l’offre de biens à vendre ?

Il y a un peu plus de biens à vendre que dans la période précédente. Mais cela est notamment dû au fait que certains produits restent plus longtemps sur le marché. Aujourd’hui, il y a des biens qui peinent à se vendre alors qu’en toute logique, ils devraient être partis. Cela n’existait plus du tout depuis deux ans. Cependant, la vente très rapide, existe toujours aujourd’hui, pour les nouveaux biens.

Quel marché ?

Nous avons toujours des demandes sur des budgets en-dessous de 200 ou 300 000 euros, pour des appartements, par exemple. Et, à l’autre bout du marché, il y a une demande sur les gros budgets, à partir de 650 000 euros. Mais, entre les deux, la demande est beaucoup plus faible et le marché peu dynamique actuellement. Ce qui est sûr, c’est que l’envolée des taux d’intérêt joue vraiment en défaveur des primo-accédants qui ont du mal à acheter en ce moment.