location Tours

Location à Tours : trop peu d’offres

Offres de location à Tours, un marché tendu…

Peu d’offres de location, des loyers orientés à la hausse, le marché locatif est de plus en plus tendu à Tours.

 

La ville de Tours ne se situe pas dans ce que l’on appelle les « Zones tendues » en immobilier. Définies par l’État, ces zones signalent des situations particulièrement compliquées pour se loger, que ce soit en location ou à l’achat. 

Et pourtant, force est de constater que c’est bien la pénurie de logements qui prévaut sur le marché locatif tourangeau. D’un côté, il y a une demande qui ne cesse de croître. Étudiants, couples divorcés, primo-accédants qui ne peuvent plus acheter leur logement, les profils sont nombreux à se porter sur le marché de la location. En face, l’offre manque. A cela, plusieurs raisons. Les acquéreurs potentiels exclus du marché de la transaction restent dans leurs appartements, qui n’arrivent donc plus sur le marché de la location. Les programmes neufs sont quasi à l’arrêt depuis plusieurs mois. Et, bien sûr, la réglementation sur les bien classés en passoire thermique exclut toute une partie du parc immobilier de la location. 

Loyers en hausse de 5 % par an

La première conséquence, elle se voit évidemment sur le niveau des loyers. La progression est constante et régulière depuis plusieurs années. Selon le baromètre mensuel de la Fnaim, ils ont progressé de 14,7 % sur les cinq dernières années. Christophe Rousseau, directeur de la Métropole de Tours pour Citya, indiquait récemment : « On observe une tension sur les loyers qui enregistrent une hausse annuelle de 4 à 5 %. En 8 ans, nous sommes passés de 450 à 550 euros de loyer pour un type 2. » Et encore, pour les surfaces les plus confortables ou les situations recherchées en centre-ville par exemple, il n’est pas rare de rencontrer des annonces à 700 €/mensuels ou plus pour un T2. 

Globalement, les loyers se situent, en moyenne, sur la ville, aux alentours des 12 €/mois/m2. Mais c’est beaucoup plus pour les studios qui peuvent se louer entre 15 et 20 €. C’est le record pour la région Centre-Val de Loire, un niveau comparable à une ville comme Angers, par exemple. 

L’autre conséquence de cette tension, c’est le taux de vacance des logements qui est historiquement bas sur la ville. Aujourd’hui, dans les agences, seulement 2 à 3 % des logements sont inoccupés. Quand le marché fonctionne normalement, ce taux est compris entre 5 et 10 %. C’est le temps qu’il faut pour remettre un logement à neuf entre deux baux et trouver un nouveau locataire. Cela signifie tout simplement que les occupants ne quittent plus leur logement s’ils n’y sont pas obligés. Avoir un toit sur la tête, c’est pour eux l’essentiel. Pour eux, au vu de la situation actuelle, quitter son logement, c’est prendre le risque de ne pas trouver mieux et de payer plus cher…