Au début de l’année, nous étions encore en pleine euphorie, dans la continuité de l’année 2021, avec une forte hausse des prix liée à la fin de la crise sanitaire et un très grand nombre d’acquéreurs potentiels. Les tarifs de l’immobilier naviguaient dans les hautes strates. On atteignait facilement la barre des 3 000 €/m2 en première couronne tourangelle. La guerre en Ukraine s’est déclenchée au début de l’année et, progressivement, nous avons ressenti une inflexion sur les marchés financiers ainsi qu’une accentuation des perturbations précédentes (inflation des matériaux notamment). Avec la crise qui se profilait, tout le monde a commencé à faire le dos rond. Au mois de septembre, les choses se sont compliquées avec la hausse des taux d’intérêt et le problème des taux d’usure qui ont exclu beaucoup d’acquéreurs de l’emprunt immobilier.
Oui, de façon assez mécanique, l’augmentation des taux a fait sortir une partie des acquéreurs de l’enveloppe pour de nombreux produits. Des biens qui, du coup, ont mis plus de temps à se vendre. Le dernier trimestre n’est pas la période la plus propice pour l’immobilier et cela s’est ajouté à la hausse des prix de l’énergie et à celle des taux. Le marché est devenu très calme. On constate beaucoup de baisses de prix sur des biens mis sur le marché à l’automne. Et le tassement amorcé a toutes les chances de se poursuivre. Au printemps, avec les ventes naturelles qui se font chaque année, liées aux mutations ou à des décès, il y aura sans doute une nouvelle stabilisation des prix.
La vente des produits destinés aux primo-accédants se maintient plutôt mieux. Les ventes se font, même si c’est parfois sur des enveloppes un peu plus réduites. Il reste encore beaucoup d’acquéreurs qui n’ont pas réalisé leur projet. En revanche, sur les biens plus grands et plus chers, on constate une vraie stagnation. Actuellement, les personnes qui sont logées ont tendance à reporter leur projet, en attendant une conjoncture plus favorable.
La balance entre vendeurs et acquéreurs s’est totalement inversée. Auparavant, les vendeurs pouvaient vendre assez facilement à des niveaux de prix élevés. Aujourd’hui, nous allons vers des stock de mandats plus conséquents. Les biens partent moins vite et, donc, la gestion des acquéreurs va être assez différente. Nous allons devoir les accompagner encore plus et leur présenter davantage de biens. Auparavant, la difficulté, c’était de rentrer des mandats. Désormais, c’est de nouveau de vendre les biens. Le métier va devenir plus difficile et donc, se recentrer sur les professionnels aguerris.
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