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Refus de prêt : le retour !

Refus de prêt : pourquoi ils reviennent ?

A l’époque, pas si lointaine, de l’argent quasi-gratuit, le spectre du refus de prêt avait quasiment disparu du paysage. Il fait, de façon assez brutale, sa réapparition avec le nouveau contexte économique. En effet, la hausse des taux d’intérêt s’accompagne presque mécaniquement d’un durcissement des conditions d’obtention des prêts. A cela une raison toute simple : l’argent qu’elles prêtent coûte plus cher aux banques. Elles prennent donc un risque plus important en le prêtant et doivent renforcer les critères d’attribution. 

Le premier critère qu’elles vont prendre en compte, c’est l’apport personnel. Dans la période précédente, il n’était pas rare de voir un prêt accordé sans aucun apport. Aujourd’hui, il est (re)devenu indispensable, à hauteur d’au moins 10 % du projet. Cela permet de limiter les risques pour la banque et, surtout, de partager la charge avec l’emprunteur, qui s’engage lui aussi, personnellement dans son investissement. 

L’apport personnel est aussi un levier qui permet de réduire la somme empruntée et donc, de rendre une acquisition finançable. Enfin, les banques peuvent aussi demander à ce que l’emprunteur conserve une épargne disponible en dehors de son projet immobilier, pour pouvoir faire face à une dépense imprévue. Naturellement, c’est un problème pour de nombreux primo-accédants, qui n’ont pas l’apport de la vente d’un premier bien pour asseoir leur projet. 

Tour de vis sur le taux d’endettement

L’autre critère essentiel, c’est naturellement le reste à vivre et, donc, le taux maximal d’endettement du foyer. En période d’argent peu cher, ces conditions se relâchent et on peut voir des prêts acceptés avec un endettement supérieur à 35 %. Aujourd’hui, de nombreux établissements bancaires ne dépassent plus les 30 %. La faute à un contexte où toutes les dépenses quotidiennes augmentent rapidement, fragilisant les finances des ménages. En gros, il s’agit de conserver un peu de réserve dans son budget quotidien pour pouvoir continuer à rembourser son prêt, même si les autres dépenses devaient augmenter dans les mois suivants. 

Enfin, les banques vont regarder avec plus d’attention aujourd’hui l’état du bien, notamment au regard de sa consommation énergétique. A combien vont s’élever les factures ? L’emprunteur sera t-il capable d’engager les dépenses nécessaires pour mettre le bien au normes ? Autant de questions qui ne se posaient pas auparavant et qui peuvent, aujourd’hui, contrarier l’attribution d’un prêt.