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Quels matériaux pour l’éco-construction ?

Eco-construction, une affaire de matériaux

L’éco-construction, cela commence par le choix des matériaux que l’on va utiliser. Mais, bien sûr, la démarche ne s’arrête pas là…

 

Eco-construction. Le mot est sur toutes les lèvres et souvent présenté comme l’avenir de la construction immobilière. De quoi parle-t-on ? L’éco-construction, c’est le fait de produire des bâtiments qui auront le moins d’impact possible sur leur environnement, de leur construction à leur destruction en passant bien sûr par leur phase d’exploitation. Cette notion peut se décliner en quatre thématiques. Le choix des matériaux, d’abord. C’est un élément primordial pour limiter l’impact environnemental et assurer la meilleure performance énergétique. La maîtrise de la consommation d’énergie est d’ailleurs le deuxième pilier de l’éco-construction. Le troisième, c’est la façon dont on produit cette énergie, qui se doit d’être la plus verte possible. Enfin, c’est un élément capital de l’éco-construction, le confort et la santé des habitants doivent être au cœur de la conception du bâtiment.

Des matériaux bons pour la santé

Le choix du matériau dans lequel la maison sera construite est déterminant dans une démarche d’éco-construction. Il y a trois critères principaux pour définir un éco-matériau. Le premier, c’est qu’il ne nuise pas à la santé en émettant des particules, par exemple. Le deuxième, c’est que son bilan énergétique soit bon au moment de son extraction, de sa transformation et de son recyclage. Pour faire simple, il doit s’agir d’une ressource renouvelable, disponible au niveau local et facile à transformer. Le dernier, c’est qu’il contribue à réduire l’impact environnemental du bâtiment et permette des économies d’énergie. A cela, bien évidemment, s’ajoutent les critères habituels d’un matériau de construction comme la résistance au feu, au bruit ou la durabilité.

Brique, bois, paille, chanvre…

Force est de constater que les matériaux dits « traditionnels », ceux qui restent encore les plus utilisés en France, ne sont pas écologiquement les plus vertueux. Pour obtenir du béton ou fabriquer des parpaings, il faut chauffer les matières premières à près de 1 500°. Cela, évidemment, nécessite d’énormes quantités d’énergie. Ils sont, de plus, de grands consommateurs d’eau. Mais leur faible coût à l’achat et leurs bonnes performances techniques leur permettent de rester dominant sur le marché.

La brique en terre cuite est, après le parpaing, l’autre matériau couramment utilisé pour la construction. Elle est résistante, durable et elle provient d’une matière naturelle, mais pour la produire, il faut tout de même la chauffer entre 700 et 1 000°c. Et une isolation complémentaire est indispensable du fait de sa faible résistance thermique.

Un projet en éco-construction va privilégier les matériaux dits bio-sourcés. Cela désigne ceux qui sont issus de la biomasse végétale ou animale. Parmi eux, citons les panneaux en fibres végétales, le béton de chanvre, de lin, la ouate de cellulose, la paille ou le bois. Ces matériaux, en particulier le bois ou les bétons naturels, peuvent être utilisés en ossature. Ils peuvent également servir d’isolants ou de liants, sous forme de mortier. 

Combien ça coûte ?

Cequami, qui est l’organisme en charge de la norme HQE pour les maisons individuelles, évalue que le surcoût lié à une maison labellisée est compris entre 2 et 8 %. Mais cela dépend beaucoup du projet et les constructeurs, eux, estiment le surcoût entre 10 et 15 % par rapport à une maison traditionnelle.