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Quelle baisse des prix de l’immobilier en 2024 ?

Conjoncture : quelle baisse des prix de l'immobilier attendre en 2024 ?

Les prix de l’immobilier ont commencé à s’éroder en 2023. Le mouvement devrait s’amplifier en 2024 . Mais, quelle baisse des prix peut-on vraiment espérer pour cette année ?

 

En 2023 s’est amorcé un mouvement des prix de l’immobilier à la baisse. Une première depuis plusieurs années. Dans le baromètre de la Fnaim, qui regroupe 70 villes représentatives sur l’ensemble du territoire, 46 affichent un prix au mètre carré moyen en érosion sur les trois derniers mois. Sur un an, elles sont 43 à pointer en baisse. Mais, pour le moment, cette érosion reste assez limitée. Dans le baromètre Fnaim, seules six villes accusent une baisse supérieure à 5 % sur un an.

Sur l’ensemble du territoire, les notaires de France estiment cette baisse à 3 % sur un an, en novembre 2023. Ils précisent par ailleurs que les maisons seraient légèrement plus impactées que les appartements, -3,2 % contre -2,7 %. Toujours selon les notaires, si la province est moins impactée (-1,9 %), l’ampleur du mouvement dépend de la ville et du type de bien. Globalement, les appartements résistent mieux que les maisons (-0,3 % contre -2,7 %). Dans certaines villes, comme Amiens, Orléans, Nîmes, Saint-Étienne, Valence, Lyon et Toulon, les maisons peuvent accuser une baisse de plus de 8 %.

De 12 à 15 % de baisse pour débloquer le marché

Difficile de lire dans le marc de café pour savoir comment cette situation va évoluer au cours de l’année 2024. Ce qui est sûr, c’est que le redémarrage du marché immobilier ne se fera pas sans un ajustement assez net des prix de vente. Pour Charles Marinakis, le président de Century 21 France, il faudrait une diminution des prix de 12 à 15 % pour relancer vraiment le marché.

Une estimation que partagent par la plupart des professionnels, qui rappellent, cependant, les très fortes hausses des dernières années. Selon le baromètre de la Fnaim, dans une ville comme Angers, par exemple, on est encore à presque 63 % de hausse sur cinq ans. C’est plus de 36 % à Tours et presque 42 % à Poitiers ! Cette fourchette correspond, selon les estimations, à la perte de pouvoir d’achat immobilier qui reste à compenser à fin 2023.

A noter tout de même que les biens situés dans des zones touristiques et de villégiature, en particulier les stations balnéaires et les stations de ski, ne sont pour le moment pas du tout concernés par la baisse des prix de l’immobilier.