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Quel marché immobilier en 2024 ?

Marché immobilier en 2024 : changements en vue ?

A quoi ressemblera le marché de l’immobilier en 2024 ? Tous les signes du retournement étaient déjà présents en 2023 et ils se sont confirmés. Hausse des taux d’intérêt, contexte géopolitique et social tendu, crise de l’énergie et inflation : qu’en sera-t-il en cette année ? 

Changement de ton

Ce qui a vraiment évolué en 2023, c’est la perception de ce changement. En 2022, vendeurs et opinion publique restaient sur l’idée d’un marché de l’immobilier euphorique et de prix sans cesse à la hausse. Tandis que les professionnels, de leur côté, appelaient à la vigilance.  En 2023, la nouvelle donne immobilière est entrée dans tous les esprits. Et cela n’est pas sans conséquences. Voici, en cinq points, ce qu’il faut retenir de cette année particulièrement agitée pour le secteur du logement.

Des transactions en berne

C’est la première grande indication de cette année 2023 : la baisse du nombre de ventes, amorcée en 2022, s’est encore amplifiée pour atteindre des niveaux inquiétants. La Fnaim estime que le nombre de transactions sur un an devrait culminer à 885 000 unités en décembre. Cela représente une baisse de 21 % sur un an et plus de 26 % par rapport à septembre 2021.

Des prix à la baisse

Longtemps, les prix ont résisté. Les vendeurs, un peu sourds aux évolutions du marché, ne voulaient pas renoncer à la plus-value qui leur semblait due. Mais nécessité faisant loi, les prix de vente ont commencé leur mouvement d’ajustement en 2023. Pour la première fois depuis des années, la moyenne nationale est en baisse entre janvier et octobre 2023 (chiffres Fnaim), à -0,8 %. Des baisses qui touchent, en premier lieu, les grandes agglomérations tandis que les communes moyennes et le secteur rural résistent mieux. Elles devraient se poursuivre en 2024

15 % de pouvoir d’achat en moins

La baisse des prix, pour le moment du moins, ne compense pas, loin s’en faut, la hausse des taux d’intérêt. Ces derniers culminent aujourd’hui légèrement au-dessus des 4 %. Cela engendre une baisse du pouvoir d’achat immobilier que les experts évaluent aux alentours de 15 %. 

Des contraintes énergétiques

L’année 2023 a été marquée par l’entrée en vigueur des premières restrictions liées à la performance énergétique des logements. Limitées pour le moment, elles seront nettement élargies dans un avenir proche. Les logements classés G seront interdits à la location en 2025 et les F en 2028. Cela, évidemment, les pénalise fortement sur le marché de la transaction et affecte le marché tout entier.

Un besoin de se loger qui persiste

La demande, qui était si vive avant le retournement du marché immobilier, n’a évidemment pas disparu. Le besoin de se loger est toujours là. Elle ne peut simplement pas être satisfaite sur le marché de la transaction. Conséquence : elle se reporte sur celui de la location et la pénurie des biens à louer remplace l’ancienne pénurie des biens à acheter.