Nous commençons à sentir des signes de redémarrage, mais de façon encore très timide pour le moment. Ce que l’on constate, c’est que des biens reviennent sur le marché. Nous avons des résidences principales qui sont mises en vente à la suite d’une succession ou d’une séparation, par exemple, mais aussi des logements que des propriétaires mettaient en location et qu’ils décident finalement de vendre. La fiscalité sur les loyers en dissuade beaucoup, tout comme l’attitude de certains locataires qui ne prennent pas soin de leur logement, ce qui entraîne une détérioration du bien. Et puis, bien sûr, des propriétaires de biens classés en DPE F ou G préfèrent les mettre en vente plutôt que d’effectuer les travaux nécessaires. Le problème, c’est que même à la vente, ces produits ont du mal à trouver preneurs ou alors avec une vraie baisse du prix.
Nous ne sentons pas encore de vrai retour de la demande. Il y a des demandes, mais surtout sur des petits budgets pour des jeunes couples dont la situation est bien installée et qui tiennent à devenir propriétaires. Nous avons aussi des beaux biens qui intéressent des seniors qui veulent revenir en centre-ville. Mais le cœur du marché, lui, reste difficile. Par exemple, nous avons actuellement en catalogue, de très beaux T3, dans un immeuble haussmannien avec parking, rue Foch, en plein cœur de Poitiers. Nous sommes aux alentours des 3 000 €/m2, ce qui est un prix normal pour ce type de bien. Il y a un an, ils seraient partis dans la semaine. Aujourd’hui, nous n’avons pas de demande.
Les taux commencent à baisser. Aujourd’hui, on peut trouver des prêts en-dessous des 4 % ce qui, en soit, n’est pas si cher. Et puis, on ne garde que rarement un prêt en l’état pendant 20 ans. Soit on revend le bien soit on renégocie le taux. Donc cela ne devrait pas être un point bloquant. Ce qui l’est, en revanche, c’est la difficulté à obtenir un crédit. Même sur des opérations sans risque et avec des clients solvables, il reste souvent difficile d’obtenir un prêt. Et c’est encore plus pour les opérations d’investissement immobilier.
Le marché de la location n’est pas trop tendu à Poitiers. Nous arrivons à loger les personnes. Les loyers sont cependant à la hausse, surtout sur les maisons qui sont de plus en plus demandées. Par exemple, nous avons actuellement une belle maison familiale à Smarves avec un loyer de 1 000 € et nous recevons des demandes. Pour ce prix, il est pourtant possible de financer un achat immobilier sur l’agglomération.
Vous serez notifié par mail lorsque de nouvelles annonces correspondront à vos critères de recherche.