Quels prix pour les loyers à Poitiers ?

Dans un contexte toujours tendu pour le marché de la transaction, les loyers restent orientés à la hausse à Poitiers comme dans la plupart des villes de France.

Selon l’observatoire Clameur et les données de la Fnaim, les loyers continuent de progresser à Poitiers. La hausse est même plus forte que dans des villes comme Tours ou Niort. Dans ces deux villes, les loyers ont augmenté respectivement de 3,4 % et de 3,2 % sur un an. A Poitiers, on est à +5,6 %. Mais, en valeur, les loyers restent plus modestes qu’à Tours, avec une moyenne de 12 €/m2/mois hors charges, contre 13 € dans la capitale tourangelle. 

Tension sur les petites surfaces

Avec ses 23 000 étudiants, Poitiers connaît logiquement une réelle tension sur les plus petites surfaces à la location. Pour un studio, le prix au mètre carré mensuel grimpe jusqu’à 16 €. Les loyers des T1 ont ainsi progressé de 7,6 % en un an et de 21,4 % en cinq ans. Si la ville reste parmi les moins chères de France pour étudier (Source Enquête Unef), elle voit le coût mensuel de la vie étudiante progresser de 5,61 % à la rentrée 2025, en grande partie du fait de la hausse des loyers étudiants. Aujourd’hui, pour un studio, il faut souvent compter entre 350 et 450 €. Les secteurs du CHU, et des facultés sont, naturellement, les plus demandés.

Des grandes surfaces très demandées

Pour un T2, le loyer moyen à Poitiers tombe à 11 €/m2/mois et à 9 €/m2/mois pour un T3. Les T2 ne connaissent qu’une augmentation limitée à 3,2 % sur un an mais les T3 et plus, en revanche, ont vu leurs loyers bondir de 7,3 % sur la même période. Sur cinq ans, les loyers des T2 ont progressé de 12,1 % et de 13,3 % pour les T3. Cette hausse est due à la pénurie qui commence à s’installer sur les logements de grande surface en location. Les maisons sont déjà quasiment introuvables mais les appartements deviennent également très rares. La faute à un marché de la transaction grippé qui incite nombre d’acquéreurs potentiels à rester locataires et, aussi, à un manque criant de constructions neuves. Le secteur est presque à l’arrêt depuis plusieurs mois.