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Où sont les passoires thermiques en France ?

Comment repérer les passoires thermiques en France ?

Les passoires thermiques en France ont souvent des points en commun. En fonction de l’âge du bâti, mais aussi de la taille du logement et de son prix, les probabilités de rencontrer une passoire thermique ne sont pas les mêmes.

 

La taille du logement n’est pas le seul critère qui joue sur le classement du DPE. Selon le baromètre du diagnostic énergétique de la Fnaim, les maisons se retrouvent plus souvent parmi les passoires thermiques que les appartements. 7,8 % des maisons ont une étiquette G et 10,1 % une étiquette F. On est à 4,2 % des appartements en G et 6,2 % en F. Mais il faut noter que les maisons comptent aussi plus de classes A et B. Il faut y voir, bien sûr, l’impact de la construction de maisons individuelles. Mais il  y a aussi le fait que les aides à la rénovation sont plus difficiles à mettre en place en copropriété. 

Naturellement, la date de construction des logements influence fortement leur classement DPE. Au fil des années, les normes environnementales et les performances des matériaux ont fait augmenter la performance énergétique des bâtiments. Plus de 27 % des biens construits avant 1948 sont considérés comme des passoires énergétiques. Ils sont encore 12,7 % pour les constructions de 1948 à 1974 et 7,8 % entre 1975 et 1988. A contrario, les biens construits depuis les années 2000 et plus encore ceux qui ont été soumis à la réglementation RT2012, sont les moins concernés (de 1,3 à 0,1 %, selon les dates de construction). 

Plus c’est cher, moins il y a de passoires

On constate également que plus le prix moyen au mètre carré de l’immobilier est bas et plus le taux de passoires énergétiques sur le territoire est élevé. Les propriétaires doivent probablement considérer qu’il y a moins d’intérêt à rénover un bien quand il se situe dans un secteur où les prix sont peu élevés.  

Le climat et la situation géographique jouent également un rôle important. Plus de 35 % des logements situés en altitude, par exemple, sont classés en F ou G. La faute à des températures extérieures plus basses. Le mode de chauffage est également déterminant. Près de la moitié des logements chauffés au fioul sont considérés comme des passoires énergétiques. 

Notons enfin que les logements neufs sont très nettement mieux classés que les logements anciens. Ils sont 47 % à bénéficier d’un classement en A, 14 % en B et 38 % en C.

Sursis

Les échéances les plus contraignantes se rapprochent. Dès le 1er janvier 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués. En 2028, ce sera le tour des logements classés F. Pour les petites surfaces, plus nombreuses dans ce cas, l’étau s’est un peu desserré en ce début d’année.