Où en est le marché immobilier à Poitiers ?

Où en est le marché immobilier à Poitiers, en ce début d’année ? Comme ailleurs, il montre des signes de reprise encourageant, mais l’embellie reste à confirmer.

A Poitiers, comme dans le reste de la France, les professionnels de l’immobilier ressentent actuellement un léger regain d’activité. Plus de coups de fil, plus de demandes et, aussi, des ventes qui recommencent à se signer. A l’origine de cette embellie, des taux d’intérêt qui baissent enfin légèrement, des vendeurs qui intègrent la nouvelle donne du marché et, aussi, les beaux jours qui arrivent. Une reprise qui, semble t-il, concerne en premier lieu une clientèle assez solide financièrement, souvent déjà propriétaire d’un bien et qui va s’intéresser à des produits de qualité dans des quartiers prisés. 

Tout cela, donc, reste à confirmer et ne se traduit pas encore nettement dans les chiffres du secteur. Le nombre de transactions, par exemple, reste en deçà des années précédentes. En février, les agences affiliées à la Fnaim en comptabilisaient 1 464 sur douze mois. On était à 2 202 en avril 2022. 

Un prix moyen à 2 300 € à Poitiers

Toujours selon le baromètre mensuel de la Fnaim, le prix moyen au mètre carré à Poitiers se situait à 2 309 € en février, en baisse de 1,1 % sur les trois derniers mois. Naturellement, cette moyenne cache d’assez fortes disparités. Sur le plateau (centre-ville), la demande reste forte et souvent, les acquéreurs ne sont que peu dépendants du crédit. Dans ces secteurs cotés, les prix se maintiennent à des niveaux élevés, sauf pour les produits les moins bien classés en DPE ou qui nécessitent d’importants travaux. Le prix moyen du secteur se situe aux alentours des 2 500 €, mais les beaux appartements spécialement bien situés peuvent atteindre ou même dépasser les 3 000 €/m2. Certaines maisons avec du caractère, du confort et au moins une place de stationnement, dépassent largement la barre des 500 000 €. 

Les quartiers du sud de la ville, Trois-Cités, Pont-Neuf, Gibauderie, Chilvert restent également assez prisés. Dans ces secteurs, il n’y a pas eu d’effondrement des tarifs, mais les vendeurs sont tout de même obligés de tenir compte de l’état de la demande. Actuellement, par exemple, un pavillon récent de 90 m2, dans le secteur du CHU se négocie un peu en dessous des 250 000 €. 

Dans les quartiers situés au nord de la ville, les vendeurs doivent également prendre en compte les possibilités des acquéreurs s’ils veulent réaliser leur opération. Les prix moyens se situent plutôt autour des 1 800 € dans ces secteurs. On peut y dégoter une maison familiale à rafraîchir, un peu au-dessus des 200 000 €.