Des maisons atypiques à Tours

Maisons atypiques : du rêve à la réalité

C’est une tendance persistante : la volonté de vivre dans des maisons atypiques. Soit pour se trouver plus proche de la nature, soit pour réaliser des économies. Attention tout de même, ce projet immobilier doit vous ressembler et être bien préparé.

 

Les habitations insolites, les maisons qui ne ressemblent pas aux autres, cela a toujours existé. Et elles ont toujours alimenté les fantasmes des candidats à l’accession immobilière. Mais souvent de loin, sans réellement songer à franchir le pas. 

Or, aujourd’hui, force est de constater que certains types d’habitations très particulières ont tendance à se répandre. Des ménages, jeunes ou non, n’hésitent plus à franchir le pas et, pour des raisons à la fois économiques et écologiques, décident de s’installer dans une habitation au plus près de la nature. 

Mais attention, ces maisons qui ne ressemblent pas aux autres, ne conviennent pas non plus à tout le monde. Avant de les adopter, il faut bien vérifier que l’on a la vie et les envies qui vont avec.

Un rêve vieux comme le monde

La tentation de l’habitation insolite ne date pas d’hier. Restaurer pour y vivre, une bergerie, un moulin, un pigeonnier ou, dans une version plus urbaine, un loft ou une ancienne usine, c’est depuis longtemps une option intéressante. Bien souvent, cela donne des habitats plein de charme et riche de leur histoire passée. 

Mais, depuis quelques années, une tendance plus radicale se développe, celle des logements réellement alternatifs. Ils sont légers, plus petits qu’une maison traditionnelle et, souvent, transportables. Parmi eux, on peut citer la yourte, la tiny house ou la cabane dans les arbres, par exemple.

Un habitat itinérant

Avant la loi Alur de 2014, il n’existait pas de cadre légal pour ce type de logements. Ils étaient assimilées à des logements itinérants, de type caravane ou toile de tente. Depuis cette loi, s’ils ont vocation à être implantées durablement sur un terrain, ils sont considérés comme de véritables lieux d’habitation. Cela, au même titre qu’une maison traditionnelle. La loi reconnaît également qu’ils s’inscrivent dans un mode de vie alternatif, écologique et que les modèles urbains doivent s’adapter pour les accueillir. 

Ainsi, la loi Alur appelle les municipalités à les intégrer dans leur politique d’urbanisme. Le texte prévoit aussi la création de zones « pastilles », en secteur rural non-constructible où ils auraient l’autorisation de s’implanter. Mais, dans les faits, ces zones d’implantation sont peu nombreuses et les PLU souvent peu favorables. Et, de surcroît, une loi de 2019 permet aux municipalités d’infliger une amende quotidienne à toute construction de ce type installée sans autorisation sur un terrain privé. 

Pour y échapper, l’habitation doit être considérée comme itinérante. Pour cela, elle doit respecter des contraintes de taille et de poids. Elle doit pouvoir se démonter ou déplacer rapidement et elle ne doit pas être raccordée aux réseaux de la ville.

 

A SAVOIR

Les dimensions d’une Tiny House

Pour être considérée comme une Tiny House et non comme une maison traditionnelle, la construction doit respecter les dimensions suivantes : 

Largeur maximum : moins de 2,55 mètres ;

Poids maximum : moins de 3,5 tonnes ;

Hauteur maximum : moins de 4,3 mètres ;

Longueur maximum (hors véhicule de tractage) : 12 mètres.

Elle doit être sur roues et pouvoir se déplacer rapidement.