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Le neuf est-il vraiment plus cher ?

Plus cher le neuf ? Pas si sûr !

Le neuf est plus cher que l’ancien à l’achat. Sur le papier oui, mais le différentiel de prix que l’on constate à l’achat entre un bien neuf et un bien existant doit être relativisé. 

 

Dans le neuf, on paye moins de frais de mutation, que l’on appelle couramment les frais de notaire. Ils se limitent à 2 ou 3 % du prix de vente du bien, contre 7 à 8 % dans l’ancien. Pour le neuf, en effet, les impôts et taxes perçus par l’État sont largement minorés. Ils se résument à des droits d’enregistrement réduits à 0,715 % du montant de l’acquisition. A cela s’ajoute la taxe départementale de 0,70 % et les frais d’assiette qui représentent 2,14 % du montant de la taxe départementale.

Il faut également ajouter une contribution de sécurité immobilière qui s’élève à 0,10 % du prix de vente. Elle sert à rémunérer le chef de service du bureau des hypothèques. Même s’il faut également prévoir les émoluments de notaire qui sont les mêmes pour le neuf et pour l’ancien, on est loin des sommes prélevées pour l’acquisition d’un bien existant. Sur un achat de 200 000 €, cela peut faire une différence de 10 000 €, soit 5 % du prix de l’acquisition. 

Autre point à prendre en compte, on ne paye pas de taxe foncière durant les deux premières années pour un bien nouvellement construit et servant d’habitation principale. Or, on sait que cet impôt augmente très fortement depuis plusieurs années. La taxe foncière est le dernier moyen de financement que les communes peuvent utiliser pour équilibrer leurs comptes. Elle est souvent équivalente à une voire deux mensualités de remboursement de prêt dans l’année. 

Le Coup de pouce du PTZ

On peut mobiliser le Prêt à Taux Zéro pour l’acquisition d’un logement neuf dans les zones « tendues ». Cela concerne les communes classées en catégorie A (les grandes agglomérations où il est particulièrement difficile de se loger) et en catégorie B1 (des villes moyennes où le marché connaît une réelle tension). Dans nos régions, des villes comme Tours, Poitiers ou Angers se situent en zone B1 et donc éligibles au PTZ dans le neuf.

Le montant du prêt dépend du nombre d’occupants qui doivent habiter dans le logement. Il dépend aussi des ressources financières du foyer. Il ne peut, bien sûr, financer qu’une partie du prix du bien et doit obligatoirement être complété par un prêt classique. Mais cet apport peut permettre de faire baisser le taux moyen global du financement de plus d’un point. Cela veut dire soit des mensualités plus douces soit un pouvoir d’achat plus élevé.