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Le marché rural autour d’Angers

Le marché rural autour d’Angers

Par Cédric Lefeuvre, de JDC Immobilier, présent depuis presque vingt ans sur le marché de l’immobilier rural en Maine-et-Loire et aussi à Angers.

Comment se porte le marché immobilier dans les secteurs ruraux autour d’Angers ?

C’est un marché dynamique mais moins qu’à Angers. On y trouve un peu plus de biens à vendre et il y a, aussi, un peu moins d’acheteurs. Mais l’élément important, c’est que l’on sent, depuis la rentrée, une certaine morosité s’installer. Les biens mettent un peu plus de temps à se vendre et les acquéreurs se font moins présents. La demande est liée, surtout, à des foyers qui disposent d’un peu moins de budget et qui sont attirés par des prix plus accessibles. 

Quels biens sont les plus demandés ?

A 15 km autour de la ville d’Angers, les secteurs pavillonnaires se sont beaucoup développés et restent très attractifs. Au-delà, on rencontre une demande de maison ancienne, de fermette ou de maison de bourg avec, c’est important, un bout de jardin. Les investisseurs, eux, peuvent se positionner sur de grosses maisons de bourg pour les découper en appartements. En dehors des bourgs, on retrouve la demande des personnes qui veulent quitter la ville et la vie en appartement. Pour eux, il faut un beau terrain, pour faire un potager et pouvoir s’aérer. A contrario, une maison de bourg sans jardin devient vraiment compliquée à vendre.

Quels sont les niveaux de prix sur le secteur ?

Au-delà des 20 km d’Angers, les transactions tournent autour de 150 à 200 000 €. Dans la Sarthe voisine, on est plutôt entre 100 et 160 000 €, selon les produits et les secteurs. Ce qui est sûr, c’est qu’il devient très compliqué de trouver un bien pour un famille, avec un petit extérieur, pour moins de 200 000 €, en première couronne d’Angers.

Observe t-on toujours un phénomène de report de la ville vers la campagne ?

Oui, et c’est un phénomène qui devrait s’amplifier. Le marché est saturé sur Angers et la première couronne. Donc, les reports vers le secteur rural se font naturellement. Et, comme le coût des déplacements est très important, les acquéreurs privilégient les communes qui disposent d’une gare.

Quelles seront, selon vous, les évolutions du marché ?

La tendance est en train de s’inverser. Avec moins d’acquéreurs et plus de vendeurs, le temps de vente des biens devrait s’allonger et les prix baisser. Il y a le problème du taux d’usure qui perdure et cela va continuer à ralentir les projets des acquéreurs de plus de 50 ans, qui ont du mal à financer leurs projets. En revanche, la baisse des prix devrait profiter aux primo-accédants. Je vois donc une année 2023 avec moins de transactions qu’en 2021 et 2022.