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Le marché immobilier à Poitiers

Le marché immobilier à Poitiers

Stéphane TEXIER, Directeur de l'agence Texier Immobilier à Poitiers, fait le point sur le contexte immobilier dans la Vienne.

Comment se comporte le marché à Poitiers, dans le contexte difficile de l’immobilier ?

Le volume de ventes est nettement en baisse. Nous avons beaucoup moins de demandes, tant du côté des acheteurs que de celui des vendeurs. Mais quand les acquéreurs arrivent jusqu’à nous, ils ont déjà entrepris les démarches auprès des banques et, donc, il y a moins de problèmes de prêts refusés. Ces derniers mois, beaucoup d’acheteurs se sont fait surprendre, c’est un peu moins le cas actuellement. Mais, pour résumer, on peut dire que les vendeurs ont moins la main sur le marché aujourd’hui. 

Comment évoluent les prix ?

A Poitiers, on constate une légère tendance à la baisse. Mais comme il y a encore peu de produits sur le marché, les tarifs ne diminuent pas tant que ça. Les personnes qui vendent leur bien immobilier ont, en général, le projet d’en acheter un autre dans la foulée. Aujourd’hui, ils ne sont plus du tout sûrs de pouvoir trouver un bien qui leur convient et, donc, ils préfèrent ne pas mettre leur logement en vente. Cela, évidemment, bloque un peu le marché.

Quels sont les secteurs ou les biens les plus prisés ?

Le centre-ville de Poitiers fonctionne toujours très bien. C’est le cas également pour le quartier des facultés et du CHU. En centre-ville, des petites surfaces peuvent encore se vendre à des prix élevés. Un studio de 20 m2 peut se négocier autour de 80 000 €, ce qui fait quand même 4 000 € le m2. Et si on en avait plus on les vendrait sans problème. Les acquéreurs de ce type de biens, ce sont des investisseurs, bien sûr, mais aussi des parents qui achètent pour leurs enfants… C’est la même chose pour les T2 et les T3, qui partent très facilement. 

A contrario, quels sont les secteurs qui souffrent le plus ?

C’est plus compliqué pour les maisons familiales dans la périphérie de Poitiers, sur Mignaloux ou Savigné par exemple… Nous avons actuellement une maison de quatre pièces à vendre à La Gibauderie. Il y a deux ans, nous l’aurions vendue en huit jours à 220 000 €. Aujourd’hui, elle est affichée à 200 000 € et nous n’avons pas de demande. En fait, il n’y a plus d’adéquation entre le budget des acheteurs et le prix des biens. Les personnes qui avaient un budget de 250 000 €, à cause de la hausse des taux d’intérêt, disposent aujourd’hui d’un budget de 220 à 230 000 €. Mais les biens qui se situent à ce niveau de prix ne leur correspondent pas. De la même façon, les acheteurs qui avaient une enveloppe de 230 000 €, sont aujourd’hui à 180 ou 190 000 €. Et, pour ces prix-là, il n’y a rien à vendre.

Location

Sur tous les appartements que nous avons à la location, nous n’avions déjà plus rien à louer au mois de juin. D’habitude, cela se produit en juillet. Du coup, les loyers ne baissent pas et, comme les prix, eux, ont tendance à se tasser, la rentabilité locative est encore plus intéressante. C’est la raison pour laquelle toutes les petites surfaces destinées à ce type d’opérations ont été vendues.