La ville d’Angers mais aussi le département du Maine-et-Loire ont fait partie des secteurs qui ont le plus progressé au cours de la période qui a suivi la crise du covid. Encore récemment, la capitale de l’Anjou est apparue en tête du classement des villes où il fait bon vivre en France. Cela, naturellement, protège le marché contre tout risque d’effondrement brutal. Les fondamentaux à Angers comme sur l’ensemble du département du Maine-et-Loire sont excellents.
Pour autant, il serait faux de croire que la tendance nationale pointée par le Fnaim dans son dernier bulletin de conjoncture trimestrielle pourrait s’arrêter aux portes de l’Anjou. Le ralentissement du marché est réel. Entre juin 2021 et juin 2022, les agences affiliés à la Fnaim avaient réalisé 3 499 ventes à Angers. Entre juin 2022 et juin 2023, ce chiffre est tombé à 2 824. Même tendance à Cholet, où on est passé de 1 147 ventes à 990. Une tendance que l’on retrouve sur l’ensemble du département du Maine-et-Loire qui, toujours selon les chiffres de la Fnaim, passe de 14 012 ventes sur un an à 12 921. Et, selon les professionnels, l’essentiel de cette diminution s’est ressentie dans les six derniers mois. Depuis le début de 2023, donc.
La question que l’on se pose immédiatement est de savoir si ce ralentissement se traduit au niveau des prix qui avaient, eux-aussi, énormément progressé depuis trois ans. Là, le constat est nettement plus mitigé. Pour être clair, les prix ne baissent pas pour le moment. Le prix moyen au mètre carré s’affichait à 3 356 € en juin 2022. Il est aujourd’hui à 3 396 €. Une hausse qui est donc très limitée en un an. Une stabilité, même que confirment tous les professionnels du secteur. Mais cet arrêt de la hausse est déjà une information en soi, dans la mesure où le marché immobilier à Angers connaissait des progressions annuelles à deux chiffres depuis plusieurs années. Sur cinq ans, la hausse des prix est encore vertigineuse, à 66 % ! Mais elle était de +71,6 % il y a un an.
On constate donc clairement une situation de décalage qui se met en place. Les possibilités des acquéreurs sont moindres, suite à la baisse du pouvoir d’achat immobilier. La conjoncture appelle une correction sur les prix qui ne peuvent plus augmenter. Mais les vendeurs, portés par l’euphorie de la période précédente, ont encore du mal à intégrer cette nouvelle réalité.
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