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Le marché à Angers, début 2024

Le marché à Angers, début 2024

Bastien DELPLACE, agence LEGROS IMMOBILIER à Angers, nous livre son analyse sur l'état du marché immobilier angevin en ce début 2024.

Le marché angevin donne-t-il des signes de redémarrage en ce début d’année 2024 ?

Le frémissement n’est pas très net sur ce marché. Il y a des appels bien sûr, mais toujours beaucoup moins qu’il y a deux ans et les clients mettent beaucoup plus de temps à se décider. La baisse des taux d’intérêt est encore trop faible pour faire revenir les primo-accédants et les jeunes acquéreurs, qui sont toujours très peu nombreux sur le marché. Les ventes que nous réalisons, dans la grande majorité des cas, concernent des personnes qui n’ont pas recours à l’emprunt. 

Qui sont les clients encore actifs sur le marché ?

Nous voyons des personnes à la retraite qui souhaitent se rapprocher de leurs enfants, par exemple. Ou alors des gens qui ont économisé toute leur vie et qui investissent pour leurs vieux jours. Et puis, il y a encore quelques investisseurs qui achètent pour louer à l’année ou faire de la location saisonnière. 

Cette crise a-t-elle un impact sur les prix ?

Disons que pour que les biens se vendent, il faut que les vendeurs acceptent d’adapter leur prix au marché. Il y a encore des acheteurs, mais ils n’ont plus le même pouvoir d’achat. Auparavant, les biens se vendaient en quelques jours à des prix très élevés, parfois au-delà des 5 ou 6 000 €/m2. C’est terminé aujourd’hui. J’ai l’exemple d’un pavillon des années 80 de 136 m2 en première couronne, avec quatre chambres et un bureau, propre, avec un bout de terrain et le bus à proximité. Nous l’avions évalué à 480 000 € il y a un an et demi. Il s’est finalement vendu à 425 000 €. Le problème, évidemment, c’est que les gens qui ont acheté au plus haut ne peuvent revendre au même prix aujourd’hui et donc, bien souvent, ils préfèrent ne pas mettre leur bien en vente et renoncent à leur projet.

Y a-t-il des biens qui sont épargnés ?

Les biens d’exception ou les produits particulièrement recherchés s’en sortent bien. Par exemple, un hôtel particulier en centre-ville, en pierre, avec deux garages et un bout de jardin va trouver preneur même s’il est proposé à un prix élevé. Car ce sont des biens très rares et qui s’adressent à une clientèle bien précise. Il en va de même pour une maison moderne, en première couronne, bien équipée, impeccable et avec un très bon DPE. Ces biens continuent à bien se vendre, mais sans doute pas aux mêmes niveaux de prix qu’il y a deux ans. 

Top quartiers

La nouvelle donne du marché et le ralentissement que l’on connaît depuis 2023 n’ont pas modifié la hiérarchie des quartiers sur la ville. Tout ce qui se situe à moins de dix minutes de l’hyper-centre reste le plus demandé. En particulier les secteurs de la place du lycée, les abords de la gare ou le quartier Doutre. Ce sont des secteurs où l’on peut trouver de belles maisons bourgeoises qui sont très recherchées.