Comme le reste, le prix des loyers évolue chaque année, à la date anniversaire du contrat. Mais ce n’est pas le propriétaire-bailleur qui décide librement de ces évolutions. Ce dernier doit se conformer à ce que l’on appelle l’Indice de Référence des Loyers (IRL) pour savoir de combien il peut (sans y être obligé, bien sûr) augmenter le loyer.
Avant 2008, c’est le coût de la construction qui donnait le montant de cet indice, lequel pouvait. A certaines périodes, il pouvait être supérieur à la hausse des prix. Un loyer qui augmente plus vite que le kilo de tomates… Pas très juste. Du coup, en 2008, une loi de protection du pouvoir d’achat (déjà !) a indexé l’IRL sur le montant de l’inflation (hors prix du tabac et des loyers, justement). L’idée étant que la hausse des loyers soit suffisante pour satisfaire le propriétaire, tout en étant supportable par le locataire.
Seulement voilà, tout cela fonctionne quand l’inflation reste modérée. Or, pour la première fois depuis de nombreuses années, l’inflation atteint en France (et plus encore dans le reste de l’Europe) des niveaux élevés. Du coup, indexer les loyers sur le niveau de l’inflation reviendrait à les augmenter de 6 à 7 % d’un seul coup (l’inflation est actuellement de 6,2 % sur douze mois), ce qui serait insupportable pour les locataires.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé de plafonner l’indexation des loyers, à 3,5 %. On est donc loin du gel des loyers que certains demandaient pour protéger le pouvoir d’achat des locataires. Cette option a été écartée par le gouvernement qui la qualifie de « fausse bonne idée ». L’exécutif met en avant le fait que les bailleurs voient également leurs frais augmenter, du fait de l’inflation, mais aussi de la réglementation énergétique qui leur impose des travaux souvent coûteux.
Ce niveau de plafonnement est loin, également, du niveau qu’aurait pu atteindre la hausse, sans doute entre 5 et 7 %. Ce plafond s’appliquera, au moins, jusqu’à l’été 2023. Notons, en passant, que la mesure s’applique également au PME, dont les baux commerciaux ne pourront pas être augmentés de plus de 3,5 %.
Pour autant, ce plafonnement ne retire rien à l’intérêt fiscal de l’investissement locatif.
Vous serez notifié par mail lorsque de nouvelles annonces correspondront à vos critères de recherche.