Immobilier

Un marché immobilier fleurissant en région Centre-Val de Loire – Interview

 

La crise sanitaire semble avoir épargné le secteur immobilier.
Notre équipe a interviewé Ludovic Dagois, Président de la Chambre FNAIM Région Centre. Il fait le point et livre ses perspectives pour l’année en cours.

Comment se porte le marché sur votre territoire ?

« Il est excellent. Certes nous ne retrouverons pas les niveaux historiques de 2019, mais ils devraient s’inscrire dans la lignée de 2020. En effet, nous signons actuellement les actes authentiques des nombreux compromis de vente engagés lors du dernier trimestre de l’année dernière et rédigeons depuis le début 2021 quantité de nouveaux compromis de vente. Et cette activité soutenue est constatée sur les six départements de la région Centre. »

L’activité immobilière est aussi soutenue dans les villes moyennes de province grâce à l’achat-revente et les primo-accédants.

Le profil des acquéreurs est identique sur l’ensemble de la région Centre ?

« Non pas tout à fait. Orléans ou Tours séduisent des parisiens à la recherche d’une résidence principale. Les grandes métropoles attirent car elles sont dotées d’infrastructures de transport permettant de se rendre rapidement dans la capitale et d’un réseau mobile et la fibre propices au télé-travaille. Lorsqu’on s’éloigne de ces grands centres, nous nous adressons plus à des personnes à la recherche d’une résidence secondaire ou à des retraités qui souhaitent, par exemple, retrouver leur région d’origine. L’activité immobilière est aussi soutenue dans les villes moyennes de province grâce à l’achat-revente et les primo-accédants. »

Quels sont les types de logements privilégiés ?

« Tous. Si les maisons avec des espaces verts sont fortement demandées, désormais les appartements même sans extérieurs sont recherchés, ce qui n’était pas le cas lors du premier confinement. Mais, le public, là encore, n’est pas le même. Les immeubles collectifs attirent davantage les investisseurs qui, durant cette crise sanitaire, trouvent dans la pierre une valeur refuge.
Seul point noir à cette situation : la pénurie de biens à laquelle nous assistons. En effet, les vendeurs font preuve d’une certaine frilosité alors que tous les signaux sont au vert, grâce à des taux d’emprunts qui restent très bas et des banques qui jouent le jeu. »

N’est-ce pas la crainte de faire entrer la COVID chez eux qui freine les vendeurs ?

« Non, je ne crois pas. Je pense qu’ils ont surtout peur de ne pas retrouver quelque chose qui leur corresponde après la vente de leur bien actuel. Par ailleurs, la profession a mis en place un protocole drastique pour les visites. Il se compose de nombreuses mesures qui doivent permettre de rassurer les deux parties. Parmi les plus importantes, on va retrouver l’obligation du port du masque évidemment, mais aussi la limitation des visites à deux personnes ; l’aération des habitations avant et après ; la désinfection de toutes les huisseries que seul l’agent immobilier est autorisé à toucher… les plus consciencieux iront même jusqu’à imposer des sur-chaussures pour préserver l’habitat des vendeurs. Par ailleurs, nous ne sommes autorisés à faire visiter que des habitations destinées à devenir une résidence principale, que ce soit pour de l’accession à la propriété ou de la location. Enfin, nous devons privilégier également les visites virtuelles au préalable. Au final, seul un professionnel peut garantir le respect de l’ensemble de ces mesures. »

Renseignements :
FNAIM Centre à Orléans
Site Internet : www.fnaim-centre.fr