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Immobilier à Angers : quelles perspectives pour 2024 ?

Immobilier à Angers : quelles perspectives pour 2024 ?

Guillaume ROUSSEAU, associé-gérant chez Alain Rousseau Immobilier à Angers, nous propose une analyse du marché angevin pour l'année à venir, après une année 2023 compliquée.

Quelle est la situation sur le marché de l’immobilier à Angers ?

Pour le moment, le marché est encore assez largement grippé. En ce qui concerne les compromis signés, nous allons être sur un bon -30 % en 2023 sur l’agglomération angevine. Pour ce qui est des prix, ils se corrigent doucement. On constate une baisse entre 5 et 15 %, en fonction de la qualité du bien. C’est peu en comparaison des très fortes hausses enregistrées au cours des cinq dernières années. Rappelons que sur Angers, on est à une augmentation de plus de 60 % depuis 2018. 

Pourquoi ne voit-on pas une baisse plus massive des prix ?

Tout simplement parce que, malgré le ralentissement de l’immobilier, il y a encore trop peu de biens sur le marché. Les produits les plus prisés, comme la belle maison ou le grand appartement en centre-ville, nous n’en avons pas beaucoup à vendre. Les prix, donc, se maintiennent. Si nous en avions, nous aurions des acheteurs à mettre en face, même s’ils sont moins nombreux et qu’ils ont plus de mal à financer leurs projets. Les biens qui sont arrivés sur le marché, ce sont souvent des logements anciens avec un mauvais DPE dont des investisseurs ont préféré se défaire pour ne pas avoir à réaliser les travaux de rénovation. Pour ces biens-là, en revanche, la décote est plus significative.

Dans ce contexte, 2024 pourrait-elle être l’année du redémarrage de l’immobilier à Angers ?

Pour le moment, on ne ressent pas de signes de redémarrage mais il est vrai que les mois d’hiver ne sont pas les plus porteurs pour l’immobilier. Il y a, cependant, quelques signes encourageants, notamment en ce qui concerne le financement. Les personnes qui attendent le retour des taux à leurs niveaux de juin 2022 risquent d’être déçus. Le retour à l’argent quasi gratuit n’est pas pour demain. En revanche, les taux directeurs se sont stabilisés et les conditions d’obtention des prêts commencent à s’assouplir légèrement. Et puis, un projet immobilier, cela ne se diffère pas indéfiniment. Les vendeurs potentiels qui sont dans une situation d’attente aujourd’hui, vont finir par accepter un effort sur le prix pour réaliser leur opération. Ces éléments nous amènent à espérer une reprise de l’activité, sans doute plutôt au printemps 2024.

Pénurie de neuf

La crise que connaît actuellement le secteur de la promotion immobilière renforce le blocage du marché de l’existant. En effet, l’arrêt de la construction fait que les personnes qui pourraient avoir envie d’acheter dans le neuf, des séniors pour trouver du confort ou des investisseurs pour mettre des biens en location, ne le font pas. Conséquence : cela engorge le marché de la location et cela maintient le marché de l’ancien à des niveaux élevés.