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Il n’y a pas de pénurie de terrain

Il n’y a pas de pénurie de terrain

Isabelle Pont est commerciale et gère la vente des terrains à bâtir sur la région Centre de la société Negocim. Elle fait, pour nous, le point sur le marché du foncier en Touraine.

Y a t-il une pénurie de terrains en Touraine ?

Sans parler de pénurie, nous assistons à une raréfaction des terrains surtout en première couronne. En tant qu’aménageurs fonciers, nous achetons de grandes parcelles, nous les divisons et nous les viabilisons pour, ensuite, vendre les terrains aux particuliers. Les acquéreurs peuvent y construire leur maison, dans le respect des règles de lotissement et du PLU, mais en faisant appel au constructeur de leur choix. Actuellement, nous avons quelques opérations situées dans la deuxième couronne de Tours et des projets à venir.

Où se situent les terrains en vente et quelle est la clientèle ?

Aujourd’hui, nous avons des terrains à Véretz, à Veigné, à Montbazon, à Sainte-Maure-de-Touraine, à Château-la-Vallière. Pour ce qui est de la clientèle, tout dépend de ce que l’on propose. Les terrains à 50 ou 60 000 € intéressent des primo-accédants. Les terrains qui sont plus chers, au-delà des 100 000 € vont concerner plutôt des secondo-accédants. 

Qu’est-ce qui fait le prix du terrain ?

Le prix de vente est  fixé en fonction du prix d’achat du terrain,  du coût de la viabilisation, des différentes études… Lorsque nous établissons notre grille de prix, nos prix tiennent compte, bien-sûr, de la superficie mais pas seulement. Nous prenons en compte l’exposition, surtout avec la nouvelle norme RE2020. Un terrain bien exposé, nord/sud, va se vendre plus cher, même s’il est moins grand qu’un terrain moins bien exposé. Tout dépend aussi de sa façade. Les acquéreurs, souvent, demandent des plain-pied et qui dit plain-pied, dit une belle façade de terrain. Donc, un terrain qui dispose de 20m de façade se vendra plus cher qu’un terrain qui n’en a que 14 et où il sera difficile de construire une maison de plain-pied. 

Quel est l’état du marché actuellement ? 

La période n’est vraiment pas simple, surtout pour les primo-accédants. Ils étaient déjà un peu justes en budget auparavant. Mais là, ils se retrouvent avec une augmentation du prix de la construction de la maison, suite à la hausse des prix de l’énergie et des matériaux de construction et aux nouvelles normes issues de la RE 2020. Il y a aussi une hausse du prix des terrains et, en plus, une hausse des taux d’intérêt qui réduit leur pouvoir d’achat. Les banques se montrent de plus en plus pointilleuses et demandent de plus en plus d’apport. Nous avons aussi des refus de prêts, ce qui était assez rare avant. Actuellement, donc, ce sont plus les secondo-accédants, qui disposent d’un apport, qui sont en mesure d’acheter un terrain pour y construire une maison.