Que se cache-t-il derrière ces termes un peu barbares qui sentent bon le « nouveau monde » ? Le crowdfunding immobilier, consiste à participer financièrement à un projet immobilier, présenté en ligne sur une plateforme spécialisée. C’est le même principe que quand il s’agit de soutenir un projet innovant, par exemple. Mais, là, souvent, les contributions financières se font sur la base d’argent que l’on prête avec la promesse de toucher des intérêts plus tard. C’est alors le particulier contributeur qui joue le rôle de banquier. On appelle cela le crowdlending.
Le crowdfunding, quand il fonctionne correctement, peut permettre des rendements très intéressants, souvent compris entre 7 et 12 % bruts. Mais le gain n’est pas assuré, surtout dans la conjoncture actuelle de l’immobilier. Autre inconvénient, les fonds placés sont immobilisés sans possibilité de sortie avant la fin de l’échéance, entre un et cinq ans selon les opérations. Il s’agit donc d’un mode d’investissement attractif par son taux de rendement, mais qu’il vaut mieux garder en complément minoritaire dans ses placements.
On vous a sans doute déjà conseillé de vous tourner vers un placement dans une Société Civile de Placement Immobilier (SCPI). De quoi s’agit-il ? Une SCPI, c’est un organisme, une entreprise, qui réalise du placement immobilier collectif. Autrement dit, elle s’occupe d’acheter des biens immobiliers et d’en tirer profit en les louant ou en les revendant. Elle propose à la vente, des parts de son capital que n’importe qui peut acheter. Les prix vont de 150 à plus de 1 000 € la part.
Seul, vous n’auriez sans doute pas pu acquérir un immeuble en plein Paris pour le rénover et le louer par appartements. Avec ce système, vous avez accès à ce type d’opération, en mode partagé. Autre avantage, une SCPI dispose d’un portefeuille de biens variés, cela limite nettement les risques. Du coup, vous ne percevez pas des loyers, comme dans le cas d’un investissement locatif traditionnel, mais des dividendes.
Il existe plusieurs types de SCPI, en fonction des priorités qu’elles se donnent. Les SCPI de rendement se concentrent sur des opérations d’investissement locatif qui permettent la perception de loyers stables et réguliers. L’idée est de choisir les marchés les plus dynamiques. Le plus souvent, le portefeuille de biens des SCPI est diversifié, mais il existe aussi des SCPI spécialisées, par exemple dans les murs de magasins ou une région particulière.
Le SCPI fiscale, elle, va se concentrer sur les opérations de défiscalisation, de type Pinel, Malraux ou Denormandie, pour vous permettre de diminuer votre imposition.
La SCPI de plus-value, quant à elle, tire l’essentiel de son bénéfice des plus-values qu’elle réalise lors de la revente des biens qu’elle achète.
Attention cependant, l’investissement dans une SCPI n’est pas sans risque. Ni le rendement ni même le capital ne peuvent être garantis, puisque tout dépend de l’évolution du marché de l’immobilier de façon globale. Donc, vous n‘avez aucune certitude sur le montant des dividendes que vous toucherez et pas plus sur la valeur de vos parts quand vous souhaiterez les vendre. D’autre part, bien sûr, l’investissement dans une SCPI a un coût d’entrée (entre 5 et 12 % de la valeur de votre part) et un coût de gestion (entre 8 et 10 % de vos dividendes).
Contrairement à ce que l’on croit souvent, il n’y a pas un bon investissement et un autre à éviter a priori. Tout dépend des objectifs que l’on recherche, de la conjoncture générale, du budget dont on dispose et, aussi, de l’implication personnelle que l’on est prêt à mettre, en plus de l’apport financier, dans l’opération.
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