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Crédit immobilier : plus facile en 2024 ?

Crédit immobilier en 2024 : l'accès sera-t-il plus facile ?

2023 a été une année très difficile sur le front du crédit. Mais les premiers signes semblent encourageants pour 2024. L’accès au crédit immobilier devrait être plus facile cette année.

 

En 2023 les taux d’intérêt ont connu une des hausse les plus rapides de l’histoire. On est passé de 1 % à plus de 4 % en quelques mois seulement. Une progression qui suivait, en fait, de très près, la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Une mesure classiquement utilisée pour ralentir le moteur de l’économie et limiter la surchauffe. Tout cela pour faire reculer l’inflation. 

Les taux ne montent plus

Un signal encourageant est intervenu le 26 octobre : après dix hausses consécutives, la BCE a décidé de ne pas toucher à ses taux directeurs. Conséquence immédiate, les taux d’intérêts sont restés stables en octobre dans la plupart des établissements bancaires. Sur le front de l’inflation, il semble en effet que le gros de la tempête soit passé. La BCE devrait donc laisser un peu au placard l’arme fatale de ses taux directeurs. 

Les analystes estiment que le plafond est presque atteint et que la barre des 5 % ne sera sans doute pas franchie. Pour autant, ne nous affolons pas, l’inflation va rester sous surveillance au moins tout au long de l’année 2024 et il serait imprudent de tabler sur une baisse significative des taux d’intérêt. Sur ce front, c’est plus à une stabilisation aux niveaux actuels qu’il faut d’attendre pour l’année prochaine.

Les banques recommencent à prêter

L’autre élément important, c’est ce que l’on appelle la production de prêts. En gros, le volume de crédits que les banques accordent sur une période. Depuis un an, le robinet était quasiment fermé, avec une production de crédits en chute de presque 45 % sur un an. Bonne nouvelle, il semble que le corset commence à se desserrer. Plusieurs banques ont récemment modifié leurs conditions, notamment en termes d’apport minimum, pour élargir le spectre des profils éligibles. 

Plus de banques sur le marché du financement immobilier, cela veut dire plus de concurrence entre les établissements et, potentiellement, plus de marges de négociation pour les emprunteurs. 

Si le taux d’usure a été un frein important au crédit au plus fort de la crise inflationniste, c’est moins le cas aujourd’hui. Ce taux, qui est celui au-delà duquel il est interdit de prêter, est désormais de 5,91 % pour un prêt de 20 ans. Cela laisse une marge à beaucoup de dossiers mais peut encore être compliqué pour les emprunteurs qui empruntent dans la fourchette haute et sur une longue durée.

En revanche, le taux maximal d’endettement, toujours préconisé à 35 % des revenus, reste contraignant. Il empêche les acquéreurs de compenser la hausse des taux par un endettement plus important.