Plusieurs villes de la région Nouvelle-Aquitaine figurent régulièrement dans les palmarès des villes où il fait bon investir dans l’immobilier. A Poitiers, par exemple, selon la FNAIM (baromètre d’octobre 2022), le rendement locatif est de 5,9 %. Le prix moyen au m2 s’élève à 2 300 € pour un loyer moyen de 11,6 €/m2. Niort affiche des rendements similaires (6 %), mais avec une mise de départ plus modeste, puisque le prix au m2 moyen est à peine supérieur à 2 000 €.
Encore faut-il, pour tenter l’aventure de l’investissement immobilier, trouver un bien à acheter. Et c’est là que le bât blesse. Selon la Fédération de la Promotion Immobilière (FPI), les mises en ventes de logements neufs sont en baisse de 34 % sur la région au troisième trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021. Les réservations nettes sont également en baisse de 24 %, que ce soit pour les investisseurs (-27 %) que pour les propriétaires occupants (-22 %).
Logiquement, les stocks sont, eux-aussi, en baisse de 13 % en moyenne sur l’ensemble de la région, avec moins de 5 000 logements disponibles à la fin de troisième trimestre 2022. Cela représente moins de dix mois de stocks.
Quant aux prix moyens, ils sont en hausse de 10,4 % sur la région par rapport à 2021. Ils s’établissent à 4 790 € en moyenne au troisième trimestre 2022.
Si l’on s’en tient aux rendements locatifs, il fait bon investir en région Centre-Val de Loire. Une ville comme Tours, par exemple, en dépit d’un prix moyen au mètre carré élevé (3 186 €, selon le baromètre FNAIM d’octobre 2022), affiche un rendement de l’ordre de 5 %. On est sur les mêmes tendances dans une ville comme Blois, mais avec un ticket d’entrée inférieur, puisque les prix au mètre carré y sont moins élevés (entre 2 000 et 2500 €). A Châteauroux, où les prix sont encore un peu en-dessous et où le marché locatif est tendu, on peut même espérer encore mieux.
Petite particularité régionale, les mises en vente sont en progression de 18 % en Centre-Val de Loire par rapport à 2021, avec 376 lancements commerciaux sur douze mois. Mais cela cache de fortes disparités départementales, puisque la métropole de Tours, par exemple, enregistre, elle, une très forte chute (-68 % !). Et, si l’on se réfère à 2019, la baisse est générale, à hauteur de 37 %. Les réservations baissent également au troisième trimestre 2022, de 22 % par rapport à 2021. Cela concerne surtout les investisseurs (-30 %), mais aussi les particuliers occupants (-8 %). Les stocks sont au plus bas, avec 1 631 logements disponibles à la fin du troisième trimestre 2022, ce qui représente moins de huit mois de stock.
Quant aux prix, ils sont comme partout en hausse (+8,9 %) et s’établissent, en moyenne régionale, à 3 969 €. C’est un peu plus dans la métropole tourangelle : 4 126 €/m² (+7,6%).
A Angers, les rendements locatifs commencent à baisser, plombés par des prix de l’immobilier qui ont connu une vraie course folle depuis deux ans. Ils sont aujourd’hui, selon la FNAIM, de l’ordre de 4,3 %, avec un prix moyen au mètre carré de 3 340 €.
Les investisseurs auront tout intérêt à regarder du côté de Cholet, par exemple, où les prix sont plus modérés (2 124 €/m2 en moyenne) et les rendements meilleurs (autour de 6 %). Saumur, également, est une ville attractive, entre Atlantique et Touraine et portée par un patrimoine historique et naturel de premier plan.
En 2022, les éléments d’un vrai blocage de l’immobilier neuf se sont mis en place. Dans un récent communiqué, la Fédération Française du Bâtiment (FFB-Pôle Habitat) insistait sur quatre axes prioritaires pour 2023, pour sortir de cette situation : « soutenir les opérateurs, desserrer les contraintes en matière de financement des acquéreurs, relancer l’accession à la propriété et notamment la primo-accession, et redonner confiance et envie aux investisseurs particuliers. »
Vous serez notifié par mail lorsque de nouvelles annonces correspondront à vos critères de recherche.