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PTZ 2024 : Ce qui change !

PTZ : ce qui change en 2024

Le Prêt à taux zéro PTZ change en 2024. Depuis 1995, il soutient le secteur de l’immobilier et le fera encore jusqu’en 2027. Plus de foyers pourront en bénéficier, mais dans un cadre plus restrictif. Revue de détail du nouveau dispositif.

 

Au 31 décembre 2023, le prêt à taux zéro aurait dû tomber aux oubliettes. Mais cette suppression tombait plus que mal dans un contexte de crise globale du secteur du logement. Ajouter un boulet au pied des emprunteurs ? Mauvais timming…

A la mi-octobre, donc, au micro de RTL, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire a lui-même annoncé la marche arrière du gouvernement. « Le PTZ devait être supprimé et nous avons décidé de le prolonger. Parce qu’aujourd’hui, il y a un effondrement des crédits immobiliers et qu’il est devenu très difficile d’emprunter, suite à l’augmentation des taux. Il y avait auparavant, environ 20 milliards de crédits mensuels. On est passé à environ 10 milliards. ». Le PTZ revient donc pour l’année 2024 et jusqu’en 2027, mais avec des modalités et des conditions différentes.

Soutenir les emprunteurs

« Aujourd’hui, les personnes seules gagnant plus de 3 100 euros par mois en zones tendues et 2 000 euros en zones détendues sont exclues de ce dispositif », a expliqué le ministre de l’économie. « À partir du 1er janvier 2024, elles seront éligibles respectivement jusqu’à 4 100 euros en zones tendues et 2 400 euros en zones détendues. » Selon les estimations de Bercy, ce sont donc six millions de foyers fiscaux supplémentaires qui pourront prétendre à un PTZ l’an prochain. 

6 millions de bénéficiaires en plus

Les plafonds des deux premières tranches, celles qui offrent les meilleures conditions de prêt, sont nettement relevés. Dès 25 000 € de revenus annuels en zone A et 15 000 € en zone C, il sera possible de solliciter un PTZ à taux plein. De plus, une nouvelle tranche est créée pour les revenus compris entre 37 000 € et 49 000 € en zone A (24 000 € et 28 500 € en zone C), pour élargir encore l’assiette des bénéficiaires. Au total, ce sont 29 millions de foyers fiscaux qui sont potentiellement éligibles, contre 23 millions dans l’ancienne version, soit 73 % de la population contre 60 %.

L’objectif de cet élargissement, c’est de créer un effet de levier. Plus de bénéficiaires du PTZ, c’est plus de financements qui pourront finalement se réaliser et, donc, un coup de boost sur le marché de l’immobilier. 

Les montants qu’il sera possible de mobiliser avec le PTZ augmentent également. La somme maximale empruntable passe de 80 000 à 100 000 €. Idem pour ce qui concerne la part maximale du financement allouée au PTZ. Elle était, dans l’ancienne version, de 40 %. Elle sera désormais de 50 % pour la première tranche de revenus. Puis, elle ira en diminuant à mesure que les revenus progressent. La dernière tranche, créée avec cette réforme, ouvre à un financement potentiel de 20 % du projet. Selon les services de l’État, l’aide sera comprise entre 5 000 et 40 000 € par achat immobilier et permettra de ramener le taux d’intérêt moyen d’une opération de 4,4 % à 3 %. Le tout pour un coût total de 800 millions d’euros.

Coup de pouce pour le social

Les locataires d’un logement social qui souhaitent acheter leur appartement bénéficient d’un coup de pouce supplémentaire. Ils voient, en effet, la part du Prêt à taux zéro doubler dans leur financement. Elle passe de 10 % à 20 % de l’enveloppe globale. Mais cela ne concerne que peu de dossiers, seulement 4 % des PTZ accordés en 2022.