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Bilan du marché immobilier dans le Maine-et-Loire en 2022

Bilan du marché immobilier en 2022

Par Guillaume Rousseau, gérant de la société Alain Rousseau Immobilier.

Comment s’est comporté le marché angevin en 2022 ?

Jusqu’en mai ou juin, le marché est resté sur la très forte dynamique de 2021. Malgré le début du conflit en Ukraine, nous n’avons pas senti de ralentissement. Et puis, pendant l’été et plus encore au moment de la rentrée, les choses ont commencé à changer. La hausse des taux a eu son impact, surtout dans un contexte où les prix étaient arrivés à des niveaux élevés. Le contexte géopolitique a aussi joué son rôle. En début d’année, certains acheteurs ont voulu anticiper la réalisation de leur projet, avant que les taux ne remontent et voyant que les prix continuaient de monter. Tout cela a conduit à un automne très calme.

A combien évaluez-vous ce repli du marché ?

Sur la période de septembre à novembre 2022, nous sommes sur une diminution d’au moins 30 % du nombre des compromis sur Angers par rapport à la même période l’an dernier. Mais attention, il faut mettre cela en relation avec les chiffres très exceptionnels que l’on avait connus au cours de la période précédente. Une partie de ce repli relève de la simple correction d’un marché en sur-activité et de la réalisation anticipée des projets. Le reste est lié à la situation bancaire (hausse des taux et règles d’octroi plus contraignantes) et à la conjoncture actuelle, la guerre en Ukraine, l’inflation, l’énergie… 

Cela se traduit-il par une baisse de la même ampleur de la demande ?

Non, les acquéreurs sont toujours là, même si nous constatons une très légère baisse du nombre des contacts. Mais ils sont plus attentifs au prix et à la qualité des produits. Le marché était arrivé à des niveaux de prix très élevés, ne faisant que peu de différence entre les très bons produits et les autres. Certains vendeurs sont restés accrochés à ça. Cela bloque un peu le marché. Et puis, bien sûr, il y a le sujet énergétique. Les règles, maintenant, sont claires et font un peu peur. Mais il se peut, finalement, qu’il y ait plus de peur que de mal. Dans une grande majorité des cas, il existe des solutions abordables pour entrer dans les clous.

Et 2023 ?

Même si nous ne retrouverons pas, en 2023, les volumes de 2021 et du premier semestre 2022, nous devrions revenir à une activité normale et sortir du blocage que nous avons connu fin 2022. Quand on a un projet immobilier, on ne peut pas le reporter indéfiniment. Et puis, le marché angevin reste très porteur. Il y a toujours de la demande et le déficit de logements, notamment pour les étudiants, reste d’actualité. 

Il y a, aussi, la qualité de vie angevine dont on a beaucoup parlé. D’autant que le tramway, qui occasionne des travaux importants depuis deux ans, va entrer en service. Angers sera encore plus agréable et cotée.