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Anjou, Poitou : les prix en 2022

Anjou, Poitou, les prix se calment en 2022

Les prix de l’immobilier ont stoppé leur progression en Anjou et dans le Poitou en cette fin d’année 2022.

 

Deux-Sèvres : Niort en tête

Même si Bressuire ou Thouars restent des secteurs dynamiques, c’est bien la ville de Niort qui donne le ton du marché immobilier dans les Deux-Sèvres. La hausse constatée par le baromètre de la FNAIM, actualisé en octobre 2022, est de 41,4 % sur cinq ans. Et, sur un an, elle s’établit à 8,4 %. Des valeurs élevées, dans le sillage de l’attractivité renouvelée de la façade atlantique. Le prix moyen au mètre carré est, à Niort, selon le même baromètre, d’un peu plus de 2 000 €.

Sur l’ensemble du département, les chiffres sont tout de même plus raisonnables. Si la progression des prix sur un an est importante (7,1 %), elle est plus modérée, si l’on peut dire, sur cinq ans (23,1 %). Le prix au m2 moyen n’étant « que » que 1 329 €. Les professionnels de l’immobilier notent, ici aussi, une accalmie de la demande. Les biens se vendent un peu moins vite, mais ils ne constatent pas encore de baisse sur les prix de vente. Pour autant, dans les Deux-Sèvres comme dans tous les départements, les acteurs du secteur insistent sur le fait que les vendeurs devront s’adapter à cette nouvelle donne du marché s’ils veulent vendre leur bien dans de bonnes conditions. A quel horizon, on ne le sait pas, mais un tassement des prix est bel et bien annoncé.

Vienne : tout en haut

A Poitiers, depuis deux ans, les prix de l’immobilier se sont envolés. Selon le baromètre de la FNAIM, la ville a progressé de 46,6 % en cinq ans. Mais on sait bien que l’essentiel de la hausse a été enregistrée dans les mois qui ont suivi la fin de la crise du covid. Tout cela pour atteindre un prix moyen au mètre carré de plus de 2 300 €. Une moyenne qui, bien évidemment, cache de grandes disparités. Les biens de qualité dans les quartiers prisés du plateau peuvent se négocier aux alentours de 3 000 €/m2, ce qui correspond au prix des logements neufs il y a seulement trois ans. 

Comme c’est souvent le cas, la pénurie de biens dans le centre-ville et le niveau des prix a entraîné une hausse de la première couronne qui est également très prisée. Entre 1 700 € et 2 300 € à Buxerolles et aux alentours de 2 500 € le m2 à Saint-Benoît, la proche périphérie se mérite, elle aussi… 

Anjou : un cas d’école

Angers est l’exemple type de ce que l’on a pu observer sur le marché immobilier français en 2022. Le début de l’année a vu se poursuivre un mouvement de hausse des prix de l’immobilier, porté par une demande très forte et une pénurie de biens à vendre de plus en plus criante. Sur cinq ans, selon le baromètre de la FNAIM, cette progression à dépassé 67 % ! Pour se rendre compte, une maison que achetée 200 000 € en 2018 en vaut 334 000 aujourd’hui !

Mais, sur un an, la progression n’est que de 4,4 % et, si l’on regarde les trois derniers mois, c’est une baisse de 0,3 % que l’on observe. Ici, même si le marché demeure actif, le rééquilibrage a déjà commencé. Il faut dire qu’avec des prix moyens au mètre carré qui flirtent avec la barre des 3 500 € (ce qui implique des pics bien plus haut), le marché s’est installé à un niveau très élevé.  

A Cholet, on est encore à plus de 2 000 €/m2 en moyenne, pour des prix qui ont bondi de 47,7 % en cinq ans. Parti de plus bas, le marché n’a pas encore entamé son retournement, puisque la hausse est de plus de 7 % sur la dernière année et, tout de même, de 2,5 % au cours des trois derniers mois. 

Le rééquilibrage va se poursuivre…

La hausse des taux d’intérêt qui a mis fin à « l’argent gratuit » a entraîné une baisse sensible de la demande. Cela a déjà commencé à se ressentir sur le niveau des prix de l’immobilier qui se sont stabilisés depuis le printemps dernier. Tout indique que le mouvement sur les taux d’intérêt va se prolonger. Cette tendance au rééquilibrage des prix de l’immobilier devrait donc se confirmer, au moins pour le premier semestre 2023. Lisez notre analyse nationale