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Angers : l’immobilier professionnel se porte bien

Angers : l’immobilier professionnel se porte bien

Florian Dehan est responsable de l’agence Advisor d’Angers et associé Groupe Weadvisor (Franchise), spécialiste de l’immobilier d’entreprise. Il dresse pour nous un état de ce marché, post-covid sur le secteur.

Comment se porte le marché de l’immobilier professionnel à Angers ?

Nous n’avons pas connu de diminution d’activité, même pour les commerces et restaurants, qui ont pourtant été très affectés par la crise. Ce sont plutôt des difficultés de financement qui commencent à apparaître, avec des délais d’acceptation des prêts qui se rallongent un peu et des taux qui augmentent. 

Ce dynamisme, le voyez-vous comme une particularité locale ?

Il est très lié, évidemment, à l’activité de la ville d’Angers qui, depuis plusieurs années, se distingue dans tous les secteurs. La ville connaît une activité très importante et qui ne faiblit pas, contrairement sans doute à d’autres villes voisines ou de taille comparable. 

Y a-t-il suffisamment de biens à disposition pour satisfaire cette demande ?

Il y a de moins en moins de biens disponibles et cela tire les prix vers le haut. Dans le secteur du commerce, par exemple, même si les chiffres d’affaires sont en baisse, les prix des fonds de commerce ne diminuent pas. Pour les bureaux et les entrepôts, les prix ont même nettement augmenté. Des bureaux que l’on aurait pu vendre 1 900 ou 2 000 € avant le covid, vont se vendre aujourd’hui autour de 2 300 / 2 400 €, surtout s’ils disposent de parkings ou d’accès PMR. En fait, à Angers, nous connaissons sur le marché du professionnel les effets de ce que l’on a connu sur le secteur des particuliers il y a quelques années. 

Quels sont les secteurs et les types de locaux les plus demandés ?

Pour les commerces et les restaurants, le centre-ville est toujours aussi demandé. Mais Il y a de nouveaux quartiers qui se développent : la gare, le quartier haut de Saint-Aubin ou le quartier Saint-Serge, par exemple. Il y a eu beaucoup de programmes de promotion dans ces secteurs et les commerces commencent à s’y installer. La difficulté est de trouver des surfaces de plus de 100 m2 sur Angers. Les zones commerciales et industrielles sont très prisées également, notamment celle de Saint-Barthélemy où il est difficile de trouver un local. Le dynamisme de la ville profite aussi à la première couronne, où l’on peut de nouveau trouver des bureaux. En deuxième couronne, on voit des demandes pour du stockage, et souvent sur de très belles surfaces. 

Quelle est la part des investisseurs sur ce marché ?

Ils sont de plus en plus présents. Nous voyons arriver sur Angers, des personnes qui viennent de toute la France pour investir ici. C’est une vraie nouveauté et cela prouve bien l’attractivité de la ville. Et cela, même si la rentabilité a tendance à se tasser du fait de l’augmentation des prix.