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Quelle baisse des prix à Angers ?

Prix à Angers : vers une baisse ou pas ?

La baisse des prix de l’immobilier à Angers semblait réellement entamée, après deux années folles sur le marché. Mais les derniers chiffres incitent plutôt à la prudence.

 

Depuis plus d’un an, le marché immobilier est grippé dans le Maine-et-Loire, comme sur l’ensemble du territoire. De l’avis des professionnels, le déblocage passe, en grande partie, par un ajustement des prix à la baisse. Ce mouvement est-il réel et surtout durable dans le département et, en particulier à Angers ? C’est la question que se posent tous les intervenants du secteur. 

Si l’on en croit la base de données Immodata, en effet, le mouvement est bien à la baisse depuis le dernier trimestre 2022. Selon cet indicateur qui reprend les ventes effectuées, le plus haut a été atteint pour les appartements en décembre 2022, avec un prix moyen à Angers de 3 228 €/m2. Nous sommes à 3 048 €/m2 en septembre 2024. Une érosion, donc, d’un peu plus de 5,5 %. Pour les maisons, le mouvement est moins net. Après une période de hausse plus longue et plus intense encore que pour les appartements, la baisse a été moins prononcée. On passe de 3 447 €/m2 en décembre 2022 à 3 373 €/m2 en septembre 2024, soit un effritement de 2,15 % en presque deux ans. 

+1,8 % sur les trois derniers mois

Les données de la Fnaim incitent également à la prudence quant à la réalité de cette baisse des prix. Le baromètre du mois de juin mentionnait une baisse de 4,1 % sur un an à Angers. En septembre, ce chiffre n’est plus que de 0,8 %. Sur les trois derniers mois, en effet, les tarifs sont repartis à la hausse (+1,8 %). 

Ceci est à mettre en comparaison avec la hausse des dernières années. Toujours selon le baromètre de la Fnaim, en cinq ans, les prix ont bondi de plus de 42 % à Angers et plus de 26 % sur l’ensemble du département. Les prix dans la capitale angevine sont désormais alignés avec ceux d’une ville comme Tours.

Les transactions en baisse de plus de 35 %

Ce qui est certain, c’est que le nombre de transactions, lui, est à la baisse. Le baromètre de la Fnaim dénombrait 3 502 ventes sur douze mois, en septembre 2022. On était à 2 626 en septembre 2023 et à 2 184 en septembre 2024. Cela représente tout de même une chute du nombre de ventes de plus de 37 % en deux ans. Certes, on partait de très haut, mais tout de même. La cause de ce recul c’est la perte du pouvoir d’achat des acquéreurs mais c’est, surtout, l’inadéquation entre les possibilités des acheteurs et les prétentions des vendeurs. 

Ces derniers ne souhaitent pas s’éloigner des prix qu’ils ont connus, de peur de dévaluer leur bien tandis que les premiers n’entendent pas acquérir un logement au-dessus de sa valeur de marché.