On le sait, le marché locatif est tendu à Angers. Et, même si la ville n’est pas encore officiellement classée dans cette catégorie par les services de l’État, la situation ne va pas en s’améliorant. Le premier facteur à l’origine de cette situation, c’est bien sûr l’attractivité de la ville, qui n’est plus à prouver. Entre les étudiants et les nouveaux salariés attirés par le bassin d’emploi dynamique de l’agglomération, ce sont près de 1 000 nouveaux habitants qui s’installent à Angers chaque année.
La situation est particulièrement critique pour les étudiants qui recherchent tous le même type de bien, à peu près au même moment. Selon une étude du magazine L’Étudiant, il y a 3,85 demandes pour une offre de location à Angers. C’est plus qu’à Nantes (2,48), Montpellier (2,46) ou même Paris (2,34). Un autre chiffre significatif : durant l’année universitaire 2015-2016, il y avait un peu moins de 40 000 étudiants à Angers. Ils sont aujourd’hui 46 000.
En face, l’offre ne progresse pas du tout dans les mêmes proportions. Ici, peut-être encore plus qu’ailleurs, le marché de la transaction est grippé par des taux d’intérêt encore trop élevés et des prix qui peinent à s’ajuster. Le crise que traverse la construction neuve joue également un rôle, puisqu’elle limite le nombre de nouveaux logements mis en circulation sur le marché. A cela s’ajoutent les éléments que l’on retrouve dans toutes les villes, en particulier les restrictions liées au classement DPE.
Naturellement, ce déséquilibre se traduit dans le montant des loyers. Selon le baromètre mensuel de la Fnaim, les loyers s’élèvent en moyenne à 11,6 €/m2/mois à Angers. Cela représente une hausse de 21,1 % en cinq ans. Petit signe d’espoir tout de même, à l’instar des prix à la transaction, le montant des loyers semble marquer le pas depuis un an, avec une baisse de 1,1 %.
Pour un studio, il faut compter entre 400 et 450 € en moyenne. Un peu moins (à partir de 350 €/mois) pour les micro-surface de 10 à 15 m2 et un peu plus pour les studios meublés.
Pour un T2 ou un T3 dans le centre-ville, le loyer atteint ou dépasse même souvent la barre des 700 €.
En ce qui concerne les plus grandes surfaces, elles sont encore plus rares sur le marché. Pour ce type de bien, inutile d’espérer descendre sous la barre des 1 000 €/mois. Et si vous recherchez une maison, il vous faudra être encore plus patient et accepter de vous excentrer en première ou en deuxième couronne.
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