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Le marché immobilier à Cholet

Le marché immobilier à Cholet

Par Cécile Lecoindre, Directrice adjointe de l’agence Citya Immobilier, à Cholet.

Comment se porte le marché immobilier à Cholet ?

En terme de transactions, nous observons un net ralentissement par rapport à la période post covid. La baisse est de l’ordre de 35 % depuis janvier. Cela est dû, en grande partie, à des dossiers qui n’aboutissent pas en raison de financements qui ne sont pas obtenus. Le fameux taux d’usure nous pénalise beaucoup. Cela concerne principalement le marché de la résidence principale et même les clients solvables. 

Y a-t-il des particularités liées au marché choletais ?

Un permis de louer est en train de se mettre en place à Cholet. A partir de fin 2022 ou début 2023, il faudra présenter une demande préalable de mise en location en mairie. Les professionnels travaillent sur les critères de cette demande avec les services de la mairie. En plus des exigences classiques de décence des logements, il y a deux axes principaux : la qualité énergétique et l’accessibilité aux personnes en situation de handicap. Nous avons été associés, en amont, pour réaliser un état des lieux des biens que nous avions en gestion et étudier la mise en place concertée de ce dispositif. Le but, naturellement, n’est pas de bloquer le marché locatif. L’objectif commun de la démarche, c’est de proposer des biens qualitatifs qui répondent à la demande du marché local, avec en toile de fond, la volonté de faire revenir des familles en centre-ville et éviter la découpe de logements en studios ou en logements Airbnb.

Sur le marché de la transaction, quelle est la clientèle à Cholet ?

Nous avons toujours des primo-accédants qui recherchent un pavillon avec un extérieur, surtout en proche périphérie. Sur ce type de bien, le budget d’environ 230 000 €, pour un pavillon classique d’une centaine de mètres carrés. A Cholet même, il y a très peu de maisons de ville. Il y a ce que l’on appelle les maisons de tisserands, de type 2, mais elles sont très rares et se vendent donc assez cher. Dans le centre-ville, nous travaillons beaucoup en investissement locatif. Avec une particularité depuis deux ans : l’arrivée d’investisseurs nantais et angevins qui viennent chercher des tarifs nettement plus attractifs, avec de bons taux de rentabilité. Pour un appartement T2 de 45 M2 dans le centre de Cholet, on se situe aux alentours de 100 000 €. Le marché locatif est très actif et encore plus sur les logements bénéficiant d’un extérieur, terrasse, balcon ou petit jardinet. Il y a aussi un vrai marché étudiant, à Cholet : entre juin et septembre, nous réalisons environ la moitié de nos locations annuelles, avec une forte demande sur les logements meublés.

Diriez-vous que le marché a trouvé son équilibre ?

Le marché de la transaction reste tendu avec une demande forte et de moins en moins de biens à proposer en face. Le contexte, en effet, incite les propriétaires à jouer la sécurité et à différer leurs projets de mise en vente. Sur la résidence principale, je pense que l’on a atteint un plafond en terme de prix et nous allons plutôt vers une stagnation. Le marché de l’investissement locatif, quant à lui, devrait rester très dynamique car il reste intéressant, en particulier sur les biens avec travaux qui ouvrent droit à des avantages fiscaux.